Les Hors-la-loi de Croisetonnerre : Une gentille excursion en famille - Magic the Gathering

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre : Une gentille excursion en famille

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre : Une gentille excursion en famille

Le secret pour trouver la ville hors-la-loi de Tarnation repose dans le vaste cimetière de la Sottise du Voleur. La fratrie Cecani pourront-ils mettre leurs différends de côté pour le trouver ?

  La storyline de Magic / Les Hors-la-loi de Croisetonnerre

Le secret pour trouver la ville hors-la-loi de Tarnation repose dans le vaste cimetière de la Sottise du Voleur. La fratrie Cecani pourront-ils mettre leurs différends de côté pour le trouver ?

  La storyline de Magic / Les Hors-la-loi de Croisetonnerre



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le , par Drark Onogard
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Le secret pour trouver la ville hors-la-loi de Tarnation repose dans le vaste cimetière de la Sottise du Voleur. La fratrie Cecani pourront-ils mettre leurs différends de côté pour le trouver ? Vous trouverez l'article original écrit par Seanan Mc Guire ici, traduit ici par votre humble serviteur.

Gisa et Geralf Cecani, nécromanciens d'Innistrad, ne se sont jamais bien entendus, mais leur duo est efficace. Oko leur a donné, dans l'histoire principale, la mission de retrouver la carte qui mène à Tarnation. Ce passage, ellipsé dans l'histoire principale, est raconté ici.

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre : Une gentille excursion en famille



Effets de la relocation transplanaire sur les manifestations magiques individuelles.
Monographie, Geralf Cecani.


La récente découverte d'artères transplanaires, nommées vulgairement « percées de présage », selon un phénomène naturel au plan de Kaldheim, a ranimé et refondé les études métamécaniques d'une manière que les générations à venir auront à clarifier. Avant ces « percées de présage », seuls des individus connus sous le nom de « Planeswalkers » pouvaient survivre aux voyages transplanaires, ce qui amenait certains à penser que le Multivers était plat, et que tous les plans de la réalité, hors Innistrad, avaient été détruits longtemps auparavant. Puisque ce n'est évidemment plus le cas, le savoir autour des plans doit être renouvelé afin de nous aider à mieux comprendre les forces cosmologiques qui nous entourent.

Je suis convaincu que chaque plan de l'existence a ses propres règles en matière de magie, une théorie qui a été prouvée, à ma grande satisfaction, par l'invasion phyrexiane, durant laquelle leurs forces se sont prouvées incapables de s'ajuster à la magie naturelle d'Innistrad. Nous ne sommes pas le seul plan qui accueille zombies et esprits, et pourtant ces envahisseurs féroces furent trop lents à changer leurs tactiques pour pénétrer nos défenses magiques. Ils portaient toujours la magie de leur propre plan, un lieu dont le nom a été diversement interprété par les érudits, et cette magie n'était pas compatible avec celle de notre plan.

La seconde partie afin de prouver cette théorie a consisté en une délocalisation de moi-même et ma sœur pendant une durée assez longue pour que notre magie commence à s'adapter aux règles naturelles d'un autre plan. À travers ce processus de « naturalisation », je pourrai déterminer la durée sûre d'un tel genre de voyage, avant que nous commencions à perdre la connexion à nos racines...



GERALF, ATTRAPE-CADAVRES NOMBRILISTE ! ON NE VA PAS S'AJUSTER À D'AUTRES PLANS ! LES AUTRES PLANS VONT S'AJUSTER À NOUS ! COMMENT PEUX-TU PENSER QUE NOTRE POUVOIR NE SERAIT PAS PLUS GRAND QUE CE QUE TU APPELLES LES LOIS DE LA NATURE ! PAS ÉTONNANT QUE PERSONNE NE T'AIME !








Il était difficile de dire qui était le plus surpris par la volonté de la fratrie Cecani de prendre en charge la mission à la Sottise du Voleur – Oko, ou Geralf. Pour Oko, l'excitation de Gisa à propos de tous ces beaux os n'était assurément qu'un autre bout du chaos déroutant qu'elle représentait pour le monde, femme qui ne pensait jamais aux conséquences dans sa vie cadavro-centrée. Pour Geralf, son excitation était naturelle, mais pas à propos d'un potentiel labeur, et moins encore si c'était dans la perspective de passer du temps seule avec son frère.

Geralf avait ses raisons d'accepter la mission. Il avait toujours ses raisons. Et il s'efforçait de les garder fermement à l'esprit alors qu'il suivait sa sœur caquetante, virevoltante, derrière l'écurie, jusqu'au sol tendre, spongieux, obtenu à force de nettoyer l'étable et d'y verser les barils d'eau de pluie. La majorité de cette terre est sèche et acide, mais on trouve toujours moyen de créer de la tendresse où qu'on aille.

Et Gisa a un don pour trouver les cadavres, quelle que soit leur espèce. Elle s'accroupit, mains sur les genoux, sa jupe en lambeaux trempant dans la boue, et elle siffla une petite note joyeuse, une trille aiguë en clef majeure qui le fait frissonner et lui donne mal aux oreilles. Il avait appris depuis longtemps à ne pas écouter de trop près sa sœur quand elle allait siffler. Elle ne composait pas tant ses notes qu'elle ne les canalisait, et elles n'étaient pas destinées aux vivants.

Le sol en face d'elle commença de s'affaisser, pulsant comme quelque cœur horrible, à demi-pourri. Gisa se leva, sifflant toujours, et la créature qu'elle avait appelée s'extirpa de la terre. Elle avait l'air d'un griffon, si un griffon pouvait avoir l'avant d'un aigle et l'arrière d'une manticore. Sa queue balaya l'air, queue dont le dard quoique pourrissant restait cruellement aigu et gouttait d'un poison visqueux, sans aucun doute létal.

Gisa s'approcha de la créature, pour lui caresser amoureusement le bec. L'animal le blottit dans sa main tandis qu'elle adressait un sourire venimeux à Geralf. « Très bien, cher frère, à toi de jouer, dit-elle. Ou as-tu oublié les fils conducteurs ?
– Tu sais que j'ai épuisé mon stock de viscus vitae, dit-il, refusant de mordre à l'hameçon. Je vais devoir me procurer une monture par des moyens plus ordinaires.
– Tu vas en acheter une ? » Le mot, dans sa bouche, avait l'air obscène.
– Non, » dit-il, et il passa la porte arrière de l'écurie, revenant quelques instants plus tard en tenant par les rênes un énorme léporilope de trait. Il mit le pied à l'étrier et se hissa sur la selle, souriant à sa sœur et à son scorpion. « Maintenant, nous devrions partir, avant que quelqu'un ne s'aperçoive que j'ai emprunté leur lapin.
– Tes pouvoirs sont inutiles ici. Je ne comprends pas pourquoi tu essaies. Ma magie fonctionne exactement comme elle a toujours fonctionné.
– Ce ne sera peut-être pas toujours le cas, ma chère sœur. Si j'ai bien compris, ton temps est compté. »

Gisa souffla, lui jetant un regard noir tout en grimpant sur son espèce de griffon, et tous deux partirent, chevauchant à travers les vastes plaines de Croisetonnerre Junction vers leur lointaine et désagréable destination.



De même qu'une bouteille de vin vidée conserve des traces de vin qui parfumeront le prochain liquide qu'elle contient, je crois que ceux qui puisent dans les énergies planaires sont des vaisseaux d'un genre particulier. Nous sommes remplis de la puissance des plans où nous sommes nés, et pendant que nous sommes sur ces plans, nous renouvelons cette puissance régulièrement, l'empêchant de se diluer. Si nous quittons nos domaines d'origine, nous commencerons à « diluer » les énergies que nous contenons, jusqu'à ce qu'un jour, la magie d'origine ne puisse plus être détectée et soit entièrement remplacée par l'énergie qui nous entoure.

Voyager trop longtemps entre les plans, c'est risquer de perdre son alignement originel et d'en acquérir un nouveau...



Tu veux dire que mes zombies vont prendre la forme des zombies que l'on trouve ici ? Fais pas ta cervelle-croquée ! Je ne laisserai jamais une telle chose se produire ! Mes zombies sont les meilleurs, et c'est eux que j'appellerai toujours, toujours, et tu peux dire à tes théories stupides de rester loin de moi !










Ils chevauchèrent sans interruption ni distraction jusqu'à ce que le soleil commence à se coucher, et même Gisa dut reconnaître qu'essayer de suivre la carte de la Sottise du Voleur dans l'obscurité était une très mauvaise idée. Ils établirent leur campement près d'une grande formation rocheuse, construisant leur feu là où il risquait le moins d'attirer l'attention, et s'occupèrent de leurs montures avant de s'installer pour un repas sommaire composé de pain, de fromage et de viande séchée. Geralf fut heureux de voir Gisa manger sans se faire prier. Elle semblait parfois si éloignée des expériences des vivants qu'il craignait de la trouver un jour en train de croupir avec ses propres hordes, après avoir crevé de faim et s'être relevée par pur entêtement. Elle ferait bien l'affaire en tant que revenante, mais il était plus facile d'entretenir une rivalité avec une sœur vivante, sinon les autres raccommodeurs se moqueraient de lui.

Il s'installa dos à la pierre, sortit sa monographie de la pochette où il la gardait et la feuilleta à l'endroit où il s'était arrêté. De l'autre côté du feu, Gisa se réveilla.

« Qu'est-ce que c'est ?
– Un travail de recherche, qui ne te concerne pas, répondit-il. Je documente simplement mes observations sur les différences d'énergie planaire entre notre maison et Croisetonnerre.
– Ça a l'air ennuyeux, dit-elle en fronçant le nez.
– Pour toi, je suis sûr que ça l'est. Pour moi, c'est passionnant.
– Je suis assez intelligente pour le comprendre !
– J'en suis sûr.
– Mais je n'en ai pas envie pour l'instant !
– Bien sûr que non, chère sœur. J'ai besoin de noter quelques observations ; je prendrai le premier tour de garde. Dors d'un sommeil réparateur. Tu en as bien besoin. »

Gisa fronça le nez, mais cessa d'argumenter en se retournant et en s'affalant sur sa couche, dos à lui et au feu. Il attendit que son souffle se calme, puis regarda la forme de sa monture, qui était toujours debout. Fascinant. Sa source d'énergie d'Innistrad n'était pas encore tarie. Tous ceux à qui il avait parlé et dont les origines planaires étaient différentes des siennes décrivaient les zombies comme des créatures temporaires, des êtres rampants qui s'effondraient dès que le nécromancien qui les avait appelés était distrait. Il n'y avait que sur Innistrad qu'ils semblaient respecter la règle du mouvement perpétuel.

Gisa ne s'offusquerait-elle pas de voir ses morts bien-aimés commencer à basculer si on ne s'occupait pas d'eux ? Cette pensée était une distraction suffisamment agréable pour se concentrer sur le décompte des heures jusqu'à minuit, de sorte que lorsqu'il dut réveiller sa sœur pour le second tour de garde, il était de très bonne humeur.

Gisa, naturellement, le considéra avec suspicion. « Pourquoi tu souris ? demanda-t-elle.
– Juste l'avenir, ma chère sœur, juste l'avenir. Juste l'avenir. »

Il dormit ensuite paisiblement.



Au matin, leur feu n'était plus que braises et Gisa ronflait doucement en berçant sa pelle bien-aimée. Un assortiment d'animaux sauvages de Croisetonnerre grouillait autour de ses pieds, les os apparaissant par plaques à travers leur chair décomposée. Elle avait été occupée avant de s'endormir, et Geralf ne trouvait même pas la force de lui en vouloir ; la petite troupe d'animaux zombies aurait fourni un avertissement suffisant si quelque chose était venu les attaquer dans la nuit, et le fait qu'elle les ait appelés avant de s'endormir signifiait qu'ils avaient techniquement été gardés tout le temps.

Il lui planta tout de même le bout de sa botte dans les côtes, et la réveilla en sursaut. « Ma sœur ! Tu pourras dormir quand tu seras morte ! »
Gisa se réveilla comme un blaireau en colère, grognant déjà en se levant. « Le sommeil, c'est pour les vivants, fixeur de chair ! Les morts supportent une glorieuse agitation !
– Quoi que tu préfères, tu t'es endormie alors que tu devais monter la garde !
– Rien ne nous a attaqués.
– On ne planifie pas d'après la chance. » Il se dirigea vers sa propre monture et se mit en selle. « Viens. La Sottise du Voleur nous attend.
– Tous ces cadavres glorieux, » dit-elle, presque rêveuse, et elle grimpa sur son griffon.

Ils s'élancèrent dans l'aube, suivis par l'armée de zombies mal assortie de Gisa, qui sautait, détalait et se faufilait derrière eux.



J'ai surveillé de près mon sujet principal (Gisa Cecani, meneuse de goules, Innistrad) pour détecter tout signe d'épuisement de ses réserves magiques initiales. Jusqu'à présent, elles sont restées intactes, ses mécanismes continuant d'adhérer aux lois naturelles de son monde d'origine. Je reste convaincu que cela changera, si elle est exposée suffisamment longtemps à Croisetonnerre et à la puissante magie élémentaire de cet endroit. Une fois que ses mécanismes commenceront à se déformer, je la renverrai dans son environnement d'origine et je documenterai le temps qu'il faudra à son réservoir interne pour se restaurer à un niveau innistradi de base...



JE NE SUIS PAS UN SUJET PRINCIPAL. TU REPRENDS ÇA TOUT DE SUITE OU JE T'ENTERRE DANS HUIT TOMBES DIFFÉRENTES, DE SORTE QUE MÊME TES STUPIDES POINTS DE SUTURE NE SUFFIRONT PAS À TE RECONSTITUER.




Après plusieurs heures de route, ils arrivèrent au sommet d'une falaise, en contrebas de laquelle s'étendait la nécropole de la Sottise du Voleur. À certains égards, elle ressemblait à n'importe quelle autre nécropole : un haut mur de pierre et de fer entourant des champs de tombes, de sépultures et de mausolées. Quelqu'un s'était donné la peine de planter des arbres, mais n'avait pas pris la peine de les arroser. Ils étaient morts depuis longtemps, leurs branches nues et noircies élancées vers un ciel sans nuages.

L'architecture des tombes et le dessin des pierres tombales étaient un amalgame de dizaines de plans, certains que Geralf reconnaissait, d'autres qui étaient un mystère même pour son esprit curieux et avide d'informations. La fratrie contempla le cimetière pendant un long moment silencieux, avant que Gisa, inévitablement, ne brise irrémédiablement cet instant.

« Cela n'a aucun sens, objecta-t-elle, la voix aiguë et stridente.
– Tu n'es pas vraiment du genre à t'inquiéter du ‘sens' des choses, dit Geralf. Qu'est-ce qui te pose problème ?
– Croisetonnerre était inhabité avant les Percées de présage, et celles-ci ne sont apparues qu'après l'invasion, alors comment cet endroit peut-il être si construit et si grand ? Je ne pense pas que ce plan ait produit autant de cadavres. » Elle croisa les bras, apparemment décidée à bouder. « Je n'aime pas quand les gens jouent à des jeux stupides avec des choses mortes, à moins que 'les gens' ne signifie 'moi'.
– C'est étrange... admit Geralf. Mais nous savons que des gens ont caché des choses ici. Peut-être ont-ils ressenti le besoin d'un décor pour compléter leur mascarade. Trouvons la carte et revenons à Oko avant de nous trouver d'autres problèmes. »

Le chemin qui descendait vers les portes du cimetière était lisse, facile à suivre, et il y avait des poteaux d'attelage à l'extérieur du mur, inoccupés à l'exception, au loin, d'une monture lacertiforme qui avait été attachée à un coin, bien loin de l'endroit où ils allaient. Gisa et Geralf attachèrent tous deux leurs montures pour les empêcher de s'éloigner, puis ils se retournèrent et franchirent en même temps la porte ouverte de la Sottise du Voleur.

Gisa ronronnait pratiquement de plaisir tandis qu'ils avançaient en présence de tant de morts, semblant presque obscènement à l'aise. Elle tournait en rond, les bras écartés. « Tu ne les sens pas, mon cher frère ? demanda-t-elle. Ils sont si nombreux et si paisibles dans leur sommeil ! Eh bien, nous pourrons bientôt arranger cela pour eux, n'est-ce pas ? Oh, et tant de saveurs ! Comme une confiserie pleine de cadavres, tous plus délicieux les uns que les autres. »
Geralf fronça les sourcils, regardant les pierres tombales les plus proches. « Certains de ces corps ont été amenés ici depuis l'extérieur du plan, dit-il. Ces dates n'ont pas de sens autrement.
– Oh, beaucoup de mes nouveaux amis sont trop vieux pour être ici, et certains ont été enterrés ailleurs, puis déplacés. Ils ne sont pas tous contents de ça. » Le sourire de Gisa s'aiguisa. « Ils aimeraient parler à ceux qui ont tenu les pelles.
– Pourquoi quelqu'un ferait-il cela ?
– Quelle importance ? » Gisa s'accroupit au milieu du champ de tombes en sifflotant une petite chanson joyeuse. Geralf fronça les sourcils à son encontre, puis se remit à étudier les pierres tombales proches, essayant de comprendre ce qu'elles ne lui disaient pas.

La plupart étaient écrites à la manière du monde d'origine du cadavre, avec une ligne de texte explicatif dans l'écriture simplifiée qui était couramment utilisée pour la signalisation à Croisetonnerre. La plupart portaient également de petits sigilles gravés dans les coins de la pierre, des symboles qu'il ne connaissait pas et qu'il ne comprenait pas entièrement. En y regardant de plus près, on pourrait presque y voir une équation...

Ou une incantation.

« Gisa ! » Il se retourna dans un cri, scrutant les tombes voisines à la recherche de sa sœur. Il la trouva six rangées plus loin, une pelle à la main, en train de siffler. S'il lisait correctement les sigilles, quand elle serait à cette profondeur, l'incantation serait déjà bien avancée. « Arrête ! Recule ! »

Elle lui jeta un regard acerbe et continua à creuser, le sifflement se faisant de plus en plus insistant. Le sol se souleva.

Geralf commença à courir vers elle.

Le sol se souleva à nouveau, plus fort, pulsant d'une énergie maladive.

Gisa ricanait.

Geralf passa un bras autour de sa taille et courut pour l'éloigner de la tombe. Elle cria quelque chose qu'il ne put comprendre, s'agitant pour briser son emprise, mais cessa de le combattre lorsque la tombe entra en éruption, expulsant non pas le cadavre qu'elle avait essayé d'animer, mais ce qui ressemblait à un mille-pattes fait de centaines de corps fusionnés, s'agitant et se tortillant, se tordant tandis qu'il soulevait les quelque trente premiers corps de sa longueur dans les airs. Ses nombreux bras s'agrippèrent à Gisa. Elle les repoussa avec sa pelle, commençant à courir aux côtés de Geralf.

« C'est toi qui as fait ça ? demanda-t-elle.
– Ce n'est pas moi qui ai décidé de déclencher une bombe à retardement nécromantique ! Cours maintenant, tu m'engueuleras plus tard !
– Je t'engueulerai plus tard, » approuva Gisa d'un air sinistre, et ils s'enfoncèrent dans la nécropole, suivis par l'innommable cadavre.



Le Gang des Tirecharmes encourageait la loyauté, voire l'amitié, entre ses membres. Ils étaient censés se soutenir mutuellement en cas de problème, et une transgression contre l'un d'entre eux pouvait tout aussi bien être une transgression contre tous. Ils se battaient ensemble, mais pour autant, ils mouraient seuls, comme tout le monde à Croisetonnerre.

Stella Lee aimait bien Lucy Bluff et avait manqué son enterrement à cause d'un boulot qui ne pouvait pas être interrompu quand elle avait appris la mort de l'autre femme. C'était une tragédie, mais elle estimait que les morts n'avaient pas un emploi du temps très chargé. Deux semaines s'étaient donc écoulées depuis l'enterrement, et elle venait tout juste de venir lui rendre hommage. Sa monture lacertiforme était attachée en toute sécurité devant la porte, et il n'y avait personne d'autre en vue lorsqu'elle s'était présentée, ce qui était une grâce surprenante de la part du monde – Annie l'avait prévenue qu'il pourrait y avoir une embuscade si l'un de leurs rivaux avait vent du fait qu'elle était dehors toute seule – et maintenant elle était là, confrontée à la tombe de ce qui avait été une femme riante et vivante peu de temps auparavant.

« Tu as toujours dit que tu mourrais avant de rentrer, dit-elle en déposant maladroitement ses fleurs sur la pierre tombale. Eh bien, je suppose que cela signifie que tu as obtenu ce que tu voulais. Ecoute, Lucy, je sais que ce n'est pas le moment de dire quoi que ce soit... »

Une agitation soudaine dans les tombes à l'est la fit se crisper et saisir le fouet à sa ceinture, prête à se défendre. Prête à défendre la tombe de son ami, s'il le fallait. La Sottise du Voleur avait ses propres défenses contre les pilleurs de tombes, d'après les histoires qu'elle avait entendues, mais les gens semblaient prendre cela comme une invitation à enterrer toutes sortes de choses précieuses aux côtés de leurs chers disparus, ce qui signifiait simplement que les voleurs revenaient toujours, à la recherche d'un butin facile.

Prudemment, elle se dirigea vers le son. Il se distinguait par deux voix, masculine et féminine, qui s'engueulaient à qui mieux mieux.

« Si tu n'étais pas si nul, nous ne serions pas dans cette situation, criait la femme. A quoi sert toute ta science si vous ne pouvez pas arrêter un stupide ver !
– Si j'avais un ange à ma disposition, je te montrerais ce que c'est que l'inutilité ! hurlait l'homme. Ce n'est pas moi qui suis allé fouiller dans une tombe scellée contre les interférences nécromantiques ! Tu n'as pas pu garder une minute tes mains dans tes poches, hein ?
– ‘Oh, gngngn. J'ai besoin de mon sang d'ange ou je suis inutile. Gngngn' ! se moqua la femme. Un vrai meneur de goules n'a pas besoin de ce genre de choses ! On a juste besoin d'une pelle et d'une chanson, et tout fonctionne !
– C'est pourquoi ton 'stupide ver' susmentionné est déterminé à nous avaler !
– C'est comme si je chantais encore, s'il avait encore ma chanson. » La voix de la femme s'éteignit un instant, la douleur et le malheur l'emportant sur la moquerie. « J'ai mal. »

Stella contourna une crypte et se retrouva face à deux personnes pâles, aux cheveux bruns et aux vêtements en lambeaux. La femme tenait une pelle, l'homme portait un monocle. Ils étaient manifestement apparentés, et tout aussi manifestement sur le point de s'entredéchirer.

« Qu'est-ce que j'entends à propos du sang d'ange ? » demanda-t-elle, la main toujours sur son fouet.

Avant que l'un ou l'autre des frères et sœurs surpris ne puisse répondre, un énorme ver de corps amalgamé, qui semblait avoir été créé en fusionnant des centaines de cadavres en une seule entité, surgit des cryptes derrière eux. Il s'abattit, brisant les pierres tombales et envoyant des morceaux de pierre cassée dans toutes les directions.

Stella cligna des yeux. « Ce n'est pas quelque chose que l'on voit tous les jours, dit-elle.
– A moins d'être très, très chanceux, répondit la femme.
– Courez, » dit l'homme, en attrapant la femme par le bras et en fonçant droit sur Stella. Reconnaissant une bonne idée quand elle en entendait une, elle tourna sur ses talons et courut avec eux, retournant vers la tombe de Lucy et la dépassant jusqu'au mur de la nécropole.

Le mille-corps suivit, s'arrêtant au mur pour se redresser et rugir, puis s'éloignant, patrouillant apparemment les limites de son rayon d'action. Stella respira bruyamment, se pencha en avant, les mains sur les genoux, et se concentra sur l'homme échevelé et en colère qui se trouvait devant elle.

« Qu'est-ce que c'est que cette chose ?
– C'est gros, » dit-il.
La femme se renfrogna, se libérant de l'emprise de l'homme. « C'est chiant. Je voulais ce cadavre ! Un de mes chants est encore pris dedans, et il ne veut pas lâcher. »
Stella n'avait aucune idée de ce que cela signifiait, et elle laissa donc tomber, se concentrant sur l'homme. « Cette chose va-t-elle bientôt s'arrêter ?
– J'en doute. »
Cela signifiait qu'ils perdraient la Sottise des Voleurs, et tous les morts qui s'y trouvaient. Ils perdraient Lucy, qui méritait mieux. Stella soupira et se redressa. « Vous avez dit sang d'ange ?
– Oui, répondit-il. Qu'en est-il ?
– Vous avez besoin d'autre chose ? »
Cela parut le faire réfléchir. Il la regarda d'un air pensif, puis demanda : « De l'huile de lampe ?
– Je crois que je peux vous aider. » Elle fit signe aux deux autres de la suivre et se tourna vers son lézard.

La femme rit, faisant tournoyer sa pelle comme une matraque, et ne bougea pas jusqu'à ce que l'homme lui attrape le bras et l'entraîne avec lui, tandis qu'il suivait Stella jusqu'à sa monture.

« Mon gang s'est mis à vendre beaucoup de produits médicinaux ces derniers temps, expliqua-t-elle en ouvrant une de ses sacoches et en commençant à fouiller dedans. Des nostrums et d'autres produits de ce genre qui peuvent ou non vous aider à guérir, mais qui ont l'air impressionnants. Celui-ci est fait avec du sang d'ange. Nous l'obtenons d'un fournisseur de... eh bien, ne vous occupez pas de savoir où nous l'obtenons. C'est un secret de fabrication. » Elle cligna des yeux en tendant la bouteille. « Normalement, ce produit est assez cher, mais pour vous, je pourrais être persuadée de faire un marché... »
Le mille-corps rugit à nouveau. Stella grimaça. « Vous savez ce que c'est ?
– Non, dit l'homme, les yeux rivés sur la bouteille qu'elle tenait dans sa main. Mais ça devient de plus en plus gros.
– Il utilise ma chanson pour aspirer les corps hors de leurs tombes, s'irrita la femme. Ils sont à moi !
– J'ai des amis dans ce cimetière. Vous allez arrêter cette chose ?
– Oui, répondit l'homme.
– Alors c'est la maison qui offre. » Stella lui jeta la bouteille, la faisant suivre de sa réserve d'huile de lampe. « Je joue ma chance, et on dirait qu'aujourd'hui, vous êtes mon as ! »
Les yeux de l'homme s'illuminèrent lorsqu'il attrapa les deux bouteilles, remplies d'éclairs captifs. Il se tourna vers la femme. « Lâchez votre griffon, dit-il. J'en ai besoin. »

La femme poussa un soupir et il fit un geste vers le mur de la nécropole. Elle soupira et hocha la tête, et il se retourna, s'enfuyant au loin.

« Il va revenir ? demanda Stella.
– Mon dorloteur de cadavres de frère ? C'est peu probable, répondit la femme.
– Vous savez comment c'est arrivé ?
– Pas la moindre idée.
– Vous mentez ?
– Aux vivants ? » La femme renifla, apparemment offensée.
– Mmh, » réléchit Stella. Elle sortit deux bouteilles de bière de bouleau de sa sacoche et en lança une à la femme. « Autant passer le temps jusqu'à ce que votre frère ne revienne pas. Au fait, je m'appelle Stella Lee.
– Gisa, se présenta la femme, les yeux plissés. Cecani.
– J'ai peut-être déjà entendu ce nom, dit Stella.
– Peut-être, » acquiesça Gisa.

Elles restèrent là, écoutant le mille-corps rugir à l'intérieur de la nécropole, et attendirent de voir ce qui allait se passer ensuite.



Ce qui arriva, c'est que le mille-corps se heurta au mur mais n'alla pas plus loin, les obligeant toutes deux à s'éloigner d'une dizaine de mètres. Gisa avait l'air étrangement sereine lorsque cela se produisit. Stella garda la femme entre elle et la créature, préférant être mangée en dernier. Des rires sauvages s'élevèrent au loin, suivis par Geralf qui revenait à la vue, menant un horrible composé derrière lui.

Il avait les ailes et le dard d'une manticore, mais une large poitrine formée par la couture d'au moins quatre corps plus petits. Il se tenait sur plusieurs pattes et sa tête était une terrible combinaison de morceaux charnus et osseux. Le bec n'était qu'une touche finale inutile. Il regarda les deux femmes en émettant un curieux gloussement. Gisa leva les yeux au ciel, peu impressionnée, tandis que Stella faisait un pas en arrière.

« Qu'est-ce que ça va faire ? demanda Gisa. Le renvoyer dans la tombe ?
– Quelque chose comme ça, » dit Geralf. Il frappa dans ses mains, et la chose s'envola, survolant les murs de la nécropole. « Maintenant, pendant que la bête est distraite, on bouge. »

Il tourna sur lui-même et s'élança à travers la porte de la nécropole. Gisa le suivit en riant aux éclats. Stella cligna des yeux, jeta sa bouteille vide de côté et les suivit. Elle ne pouvait pas laisser Lucy ni les autres Tirecharmes enterrés s'amalgamer à cette chose. Ce n'était tout simplement pas possible. La loyauté devait aller au-delà de la tombe, surtout dans un monde où les morts n'allaient pas toujours jusqu'à leur dernier repos.

Ils coururent donc, dépassant l'ombre de la terrible création de Geralf qui tournait en rond autour du cadavre rugissant, et s'enfoncèrent dans la nécropole.

« Gisa ! l'appela Geralf. Tu dois découvrir ce qui altère ta magie. Il te vole. Reprends ce qui t'appartient ! »

Gisa acquiesça et s'arrêta de courir, se mettant à siffler. C'était une mélodie enjouée, à faire frémir les oreilles ; Stella avait envie d'écouter et de se boucher les oreilles en même temps.

Cela continuait encore et encore, et au loin, le mille-corps tremblait, des corps se détachaient de la masse centrale à chaque note. La chose devenait plus petite. Elle était encore assez grande pour tous les massacrer.

« Gisa... »
Elle siffla une longue note, puis s'arrêta. « Voilà, dit-elle. J'ai repris ce qui m'appartient. – Maintenant, trouve la magie qui n'est pas la tienne, » dit-il d'un ton impérieux.


Pendant un instant, il sembla que Gisa allait discuter. Pendant un instant, Stella eut terriblement peur que ce soit le cas, et qu'ils allaient tous mourir à cause d'une inutile querelle entre frère et sœur, une querelle qui avait existé bien avant elle, et qui perdurerait sans aucun doute bien après sa mort.

« S'il vous plaît, » ajouta-t-elle avec une note de désespoir.

Gisa, qui avait inspiré pour objecter, s'arrêta. Puis elle se mit à fredonner. C'était une note plus grave que son sifflement, et Stella se mit à avoir mal aux os. Geralf grimaça, apparemment pas plus à l'aise qu'elle. Semblant ne pas se préoccuper du cadavre toujours massif derrière eux, Gisa se mit à marcher sereinement entre les tombes, toujours en fredonnant pour elle-même.

Le mille-corps avait été déséquilibré par la perte d'une grande partie de sa masse, mais il se remettait vite et commençait à tituber à leur suite, même si la bête de Geralf attaquait encore et encore. Gisa continuait à fredonner et à marcher, tournant parfois sur elle-même, apparemment perdue dans un rêve. Stella commença à faire un pas vers elle, mais Geralf la coupa d'un geste, secouant la tête. Stella se calma, fronçant les sourcils, et ils suivirent Gisa à travers la nécropole, sans se retourner.

Gisa s'arrêta lorsqu'elle atteignit une crypte en surface dont la conception était familière à l'œil de Geralf, apparemment Innistradi. Il la dépassa jusqu'à la porte de la crypte, posant une main à plat contre elle.

« Je peux sentir la nécromancie à l'intérieur, dit-il. Ça picote. » Il tenta d'ouvrir la porte, mais elle était solidement cadenassée. « Mais comment sommes-nous censés entrer ?
– J'ai toujours trouvé que la violence était une excellente réponse à ce genre de question, dit Stella, tirant finalement le fouet de sa ceinture et le déroulant. Recule, taupin. Ça va piquer. »

Geralf recula. Elle fit claquer le fouet vers la porte, des éclairs bleus dansant le long du fouet. Lorsque l'arme frappa le cadenas, l'anse s'ouvrit et le cadenas tomba, laissant la porte facile à ouvrir pour Geralf. Stella haussa les épaules.

« C'est juste mon mode de fonctionnement, » dit-elle.
Geralf ouvrit la porte, mais ce fut Gisa qui se fraya un chemin à l'intérieur, l'écartant du passage dans sa précipitation. « Voler ma magie, c'est ça que tu veux ? grommela-t-elle. Voleur. Bandit.
– Vous n'êtes pas toutes les deux des pilleurs de tombes ? demanda Stella en suivant Gisa à l'intérieur.
– On ne peut pas voler ce qui a été abandonné à la pourriture, rétorqua Gisa. Tu dis qu'un jardinier qui prend les pommes vole les arbres ? » Tout en parlant, elle se déplaçait dans la crypte, fouillant dans les coins, aussi déterminée qu'un chien de chasse.
– Je dirais que la réponse que vous attendez est 'non', dit Stella.
– Exactement. Nous ne volons pas les tombes. Nous les récoltons avec respect. Nous sommes les gentils. »

Stella préférait ne rien ajouter.

« Je t'ai eue ! » s'exclama Gisa. Elle attrapa un vase canope sur une petite table dans un coin, la souleva au-dessus de sa tête avant de la fracasser sur le sol. Le bruit fit sursauter Geralf et Stella. Gisa les ignora, s'accroupissant pour balayer les tessons.

Cela avait révélé un cœur, verdâtre et clairement décomposé, mais qui battait encore à un rythme lent et terrible, et un mille-pattes desséché qui se tordait lorsqu'elle s'en approchait.

A l'extérieur de la crypte, ils pouvaient entendre le mille-corps se rapprocher, toujours en train de rugir. La création de Geralf ne faisait pas un bruit, montrant clairement comment le combat s'était terminé.

« Dépêche-toi, ma sœur, ma chère sœur, dit Geralf.
– Grandis un peu, » répliqua Gisa, et elle enfonça sa pelle dans le cœur, le fendant proprement en deux. Le mille-pattes continuait à se tordre, et à l'extérieur, le mille-corps continuait à arriver. Gisa se redressa et piétina le mille-pattes, le broya sous son pied. Un terrible claquement se fit entendre à l'extérieur. Stella s'approcha de la porte de la crypte et jeta un coup d'œil à l'extérieur.
« La créature s'est effondrée, dit-elle. Geralf, il manque un bras à votre chose, et on dirait qu'elle en a profité pour en attraper un autre.
– Je la raccommoderai avant de partir, » dit Geralf. Il repoussa le couvercle de pierre qui recouvrait l'occupant de la crypte et fouilla à l'intérieur du sarcophage jusqu'à ce qu'il trouve une carte. « Et heureusement pour nous, celui qui a pensé que piéger une nécropole était une bonne idée est exactement le genre de personne qui essaierait de cacher quelque chose. Gisa, on peut y aller.
– Bien. Je n'aime pas ce cimetière, dit Gisa en fronçant le nez. Il m'ennuie.
– Vous n'êtes pas vraiment dans votre assiette, n'est-ce pas ? demanda Stella.
– Y a-t-il quelqu'un de bien à Croisetonnerre ? demanda Geralf.
– Y a-t-il une récompense pour votre capture ?
– Je ne sais pas. Devrions-nous demander à mon ami réanimé ? »

A l'extérieur de la crypte, la création de Geralf hurla.

Stella soupira et s'affaissa. « Je suppose qu'il n'y a pas de capture entre amis.
– Un choix judicieux, » approuva Geralf.

Gisa et lui quittèrent la crypte ensemble, se frayant un chemin à travers les morceaux du cadavre effondré, jusqu'au mur. Le léporilope de Geralf était toujours attaché au poteau d'attelage, et après avoir donné un nouveau bras à sa créature – et au nouveau gardien de la Sottise du Voleur – ils montèrent en selle et partirent, leurs voix dérivant derrière eux tandis qu'ils reprenaient leur éternelle dispute.

« Tu prends trop de place sur la selle !
– Si tu n'es pas contente, tu peux marcher.
– Je n'aurais pas besoin de marcher si tu n'avais pas désassemblé mon cheval.
– Paresseuse.
– Puant.
– Pourrie.
– Chiant.
– TU RECOMMENCES ! »

Certaines choses ne changent jamais.

On ne sait pas exactement combien de temps cette « acclimatation planaire » peut prendre. Il est tout à fait possible que la plupart des gens ne s'en préoccupent jamais, car peu d'entre eux sont susceptibles de voyager hors de leur monde d'origine pendant de longues périodes, et même ceux qui le font peuvent rentrer chez eux lorsqu'ils se sentent changer, croyant qu'il s'agit d'un signe de maladie plutôt que d'adaptation. Il peut également s'agir d'une question d'entraînement et d'inclination. Un meneur de goules est un meneur de goules où qu'il aille, mais les nécromanciens peuvent utiliser les mêmes énergies de différentes manières. Poser des pièges, par exemple, requiert un silence qui dépasse la nature du meneur de goules.

Cela laisse entrevoir la possibilité de nouvelles formes magiques puissantes issues de la combinaison des énergies planaires, et des formes magiques inconnues jusqu'alors, qui dépassaient l'imagination et qui sont désormais à notre portée... »



C'est tout toi : BLA BLA BLA JE SUIS GERALF CECANI, ET J'AI DE TOUT PETITS YEUX DE TAUPE, JE NE PEUX MÊME PAS VOIR MON JOURNAL SANS MES LUNETTES, ET MA SŒUR EST TELLEMENT MEILLEURE QUE MOI QUE JE DOIS INVENTER DES HISTOIRES POUR AVOIR L'IMPRESSION DE POUVOIR ME COMPARER. Arrête de faire l'idiot, Geralf. C'est indigne de toi.

Nous avons le pouvoir, et nous pouvons aller où nous voulons. Il nous suffit de remplir le multivers de zombies, et tout ira pour le mieux.

Tu verras.

Alors c'était comment ?

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Le Dark Mogwaï

Retrouvez le Dark Mogwaï et la communauté des Magiciens Fous sur :

Avec les confins de Rajh, pour dernier terrain vague,
Et des vagues de dunes, pour arrêter l'élémental de vague
Et une vague volée de rochers, que le kraken des marées dépasse
Et qui a à jamais le cœur à la marée solaire,
Avec mana infini, brume de paradoxe à venir,
Avec le vent de Peste, écoutez le souffrir,
Le plat pays qui est le mien...

—Les classiques du Multivers, édition collector

Proposé par Dark Mogwaï le 19/06/2012

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Que des petites frappes à Croisetonnerre. Quel·le hors-la-loi aurait dû trainer ses bottes là-bas ?

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