Kamigawa : Neon Dynasty - Chapitre 2 : Mensonges, promesses et flammes de néon - Magic the Gathering

Kamigawa : Neon Dynasty - Chapitre 2 : Mensonges, promesses et flammes de néon

Kamigawa : Neon Dynasty - Chapitre 2 : Mensonges, promesses et flammes de néon

Après une pause, nous continuons à traduire l’histoire de Kamigawa notamment grâce à la venue de Hawkraptor ! N’hésitez pas à apporter vos commentaires pour encourager la poursuite de ce travail, ou donner des conseils et autres remarques !

  La storyline de Magic / Kamigawa : la dynastie Néon

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  La storyline de Magic / Kamigawa : la dynastie Néon



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le , par Hawkraptor
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Vous trouverez l'article original ci.

Chapitre 2 : Mensonges, promesses et flammes de néon



Dix ans avaient passé depuis que Kaito avait quitté les murs d'Eiganjo, mais certaines habitudes étaient difficiles à se perdre.

La pluie dansait sur les tuiles du toit comme une chanson. Kaito se penchait en avant, les sourcils pincés alors qu'il cherchait quelque chose dans les rues en contre bas.

Towashi était plus illuminée que jamais. Une parade de parapluies modifiés semblait flotter au-dessus des trottoirs, chacun d'eux brillait, paré d'un boulier d'énergie de néon qui permettait aux passants de rester sec. Un panneau vitré crépitait de vie alors que le menu d'une maison de thé passait sur l'écran. Dans le ciel, une immense paire de carpes Koï orange vif bougeait légèrement ses queues de soie alors qu'ils nageaient vers un océan de ciel et d'étoiles.

D'habitude, Kaito aimait le dynamisme nocturne de Towashi, mais il n'avait pas le temps pour la nostalgie. Il cherchait quelqu'un.







Kaito pressa un doigt sur sa tempe, et apparut devant ses yeux la retransmission de son drone. L'appareil planait au-dessus d'une sombre allée et Kaito lança le drone en forme de tanuki vers la rue animée aux couleurs arc-en-ciel.

Une décennie d'avancée technologique signifiait qu'il était bien plus avancé que le drone-grue en origami sophistiqué de l'enfance de Kaito. La grue avait été simple à recycler. Mais Kaito n'était pas sûr qu'il serait capable de remplacer son drone actuel, qu'importe à quel point il pouvait être un jour obsolète.

Le tanuki et lui avaient vécu trop de choses.

Tameshi l'avait prévenu de ne pas s'attacher à un simple morceau de technologie. « Tout ce qui est neuf devient un jour usé, » avait dit son ami.

La plupart du temps, Kaito était heureux d'écouter la sagesse de Tameshi. Il avait été un ami et un mentor depuis des années. Mais Tameshi avait aussi passé sa vie à ne s'attacher aux personnes, ni à rien.

Kaito était l'opposé. Il se sentait attaché aux personnes dont il se souciait le plus et il ferait n'importe quoi pour les protéger.

Le drone tanuki : Himoto était plus qu'un simple morceau de technologie. Elle représentait le kami qui avait changé la vie de Kaito à jamais.

C'était aussi un rappel que son amie était toujours disparue.

Le drone était près d'un angle, avant de s'engager à travers une rangée de vendeurs de rues, tous protégés par des auvents lumineux bordés de lanternes suspendues.

Un kami de mauvaise humeur était assis sur le bord du comptoir d'un marchand, son visage pâteux plissé dans un froncement de sourcil. Trois gyozas tournaient autour de lui comme s'ils vacillaient au bord de l'espoir.

Un vendeur à coté remplit dans un bol une généreuse portion de ramen avant d'ajouter du cake au poisson rose vif et blanc, des tranches d'œuf dur et d'ajouter d'un oignon vert- le tout parfaitement cuisiner. Il donna le plat à un client, et le kami lâcha un gémissement de désapprobation.

Même à travers les yeux de son drone, Kaito saisit l'inquiétude dans les yeux du vendeur. Les Kamis étaient partout sur Kamigawa, mais certaines personnes ne souhaitaient pas manger à côté d'un esprit avec un fort tempérament. Parfois, il était préférable de les rendre heureux.

Avec un soupir, l'homme attrapa derrière le comptoir son propre bol de nouilles resté là trop longtemps dans son bouillon chaud. Le visage rondelet du Kami se couvrit de pur plaisir et le bol avait à peine touché le comptoir, qu'il enfonça sa tête dans les ramen et les aspira furieusement.
Le vendeur roula des yeux et se tourna vers son prochain client.

Kaito poussa le drone plus loin vers les hauteurs des bâtiments alentour. Avec son œil perçant, il scannait la cité, cherchant dans chaque allée, jusqu'à remarquer un groupe de samouraïs impériaux se tenant à l'extérieur d'un appartement. La plupart des fenêtres étaient obstruées par les rideaux tirés, mais il en restait une, laissée légèrement ouverte. L'espace était si restreint, que c'était difficilement perceptible pour une personne normale.

Kaito eut un demi-sourire. Il ne voyait pas l'impossible – il voyait une invitation.

Il tapota sa tempe à nouveau, fermant la vision du drone, et glissa sur les tuiles du toit jusqu'à un balcon en contrebas. Suivant la balustrade vers le coin du bâtiment, Kaito se faufila à travers les bars et escalada le mur jusqu'au trottoir, se perdant dans la foule à proximité.

Personne ne remarqua le drone en approche ni comment Kaito récupéra le module aérien dans un mouvement fluide. Dans sa main, le métal se modifiait tel du papier, se pliant et se repliant jusqu'à devenir un masque.

C'était la personnification du kami en forme de tanuki qui avait causé l'embrasement de l'Etincelle de Kaito.

Il était devenu un planeswalker ce jour-là. Un être qui serait destiné à la grandeur même au-delà des frontières de Kamigawa.

Kaito frotta un doigt contre le bord du module. Il avait suivi le Kami de l'étincelle tout du long jusqu'à Boseiju, espérant trouver l'Impératrice. Mais ce n'était pas son ami qui l'attendait dans le quartier forestier – c'était son destin.

Il courbait les épaules sous la pluie, pressant le masque sur son visage et redressant sa capuche. Kaito n'avait que faire de la grandeur, il souhaitait seulement retrouver son amie.

Kaito quitta les rues pour l'obscurité tel un spectre imperceptible. Tournant à chaque coin de rue, il parcourait les ruelles jusqu'au cœur de Towashi. Quand il atteignit l'immeuble qui se profilait, il commença à escalader.

Les samouraïs impériaux étaient postés devant la porte. Il pouvait entendre le bruissement de leurs armures de métal à chacun de leur mouvement. Les armures étaient faites pour les batailles, pas pour l'infiltration.

Tellement de bruit pour rien, pensait Kaito avant de se balancer sur le rebord et d'atterrir sur le petit balcon.

Le temps l'avait transformé. Il n'était plus un enfant ou un Impérial.

Mais il était toujours le Kaito qui escaladait les toits et se faufilait à travers les fenêtres où il n'était pas censé aller.

Poussant la vitre avec sa main gantée, Kaito se glissa dans la pièce sans faire de bruit.

La chambre était éclairée par la lumière du feu. Kaito senti un mouvement, et son regard se tourna brusquement vers le foyer. Il s'attendait à trouver un kami niché dans les flammes, mais il n'y avait personne. Seulement une lueur ambrée qui faisait scintiller les ombres sur les murs.

« Ne t'en fais pas, » dit une voix familière. « Nous sommes seuls. »
Kaito haussa un sourcil, mais ne se retourna pas. « C'était ingénieux de ta part de laisser la fenêtre ouverte. »
Un souffle irrité retentit. « Nous savons tous les deux que tu ne comptais pas utiliser la porte d'entrée. Si tes voyages inter-planaires ne t'ont pas appris la politesse, je suis certaine que c'est inutile d'espérer.
- Si j'avais réellement voulu apprendre la politesse, commença Kaito en se retournant vers sa sœur,  je serai venu te voir directement. »
Les lèvres d'Eiko se transformèrent en sourire. « C'est bon te de revoir. »
Kaito poussa son masque-tanuki derrière sa tête. « C'est bon de te revoir aussi. » Il hésitait, tentant de capter la joie de voir sa sœur et ce qu'elle était devenue en grandissant. Il ne détestait pas le fait qu'elle soit une Impériale, mais il détestait la distance que cela impliquait. « Je sais que tu ne quittes pas beaucoup le palais ces derniers temps.
- C'est difficile, » admit Eiko. « Risona a des partisans à travers tout Kamigawa – pas seulement les rebelles Asari dans les montagnes de Sokenzan, mais des espions à Towashi et dans les tréfonds de la ville aussi. Ce n'est jamais sûr pour quelqu'un comme moi de voyager sans protection.
- Je me souviens que tu étais tout à fait capable de prendre soin de toi-même, répliqua Kaito.
- Je suis une conseillère impériale maintenant. Il y a plus à considérer que moi-même, » dit-elle doucement.
Kaito se mordit la lèvre. Ses mots lui rappelaient quelqu'un. Une personne à qui il n'avait pas parlé depuis qu'il a quitté Eiganjo. « Est-ce que Svelte-Patte est ici avec toi ? »

Leurs chemins ne s'étaient pas croisés depuis une décennie. Kaito n'évitait pas intentionnellement son ancienne professeure, mais il ne souhaitait pas non plus une réunion. Parce que quand il s'agissait de Svelte-Patte, Kaito ressentait une douleur comme une plaie sous la peau.

Eiko secoua la tête. « Svelte-Patte n'a pas le temps pour les réunions diplomatiques. Elle est trop occupée à empêcher une révolution et à contrer les trahisons du reste de la cour dans leur conquête de pouvoir. » On pouvait entendre une grande frustration dans le son de sa voix. « Les rebelles Asari deviennent plus audacieux chaque jour. Tant que le trône sera vacant, Risona continuera de gagner des partisans qui croient que l'empire devrait être aboli. »

Kaito savait à quel point l'empire pouvait être contraignant, mais jamais il n'avait souhaité la fin des conseils de l'empire. Ils jouaient un rôle important quand il fallait négocier avec les kamis. Et la dernière chose que Kaito voulait, c'était que Kamigawa se déchire dans la violence.

« L'Impératrice reviendra. » La gorge de Kaito se serra à la mémoire de ce qu'il avait perdu. Ce que Kamigawa avait perdu.

Il avait voyagé à travers le Multivers pour la trouver, mais il n'avait jamais été aussi proche que lorsque son Etincelle s'embrasa. Tout ce que Kaito savait, c'était que l'homme au bras de métal était un planeswalker.

Ce qui signifiait que l'Impératrice pouvait être n'importe où.

Eiko approuva solennellement. « J'espère que tu as raison. Pour le salut de Kamigawa et le tien. »

Kaito regardait ailleurs. Parfois, quand les journées étaient longues et les nuits silencieuses, la douleur dans son cœur était aussi puissante que le jour où il était dans la chambre de Kyodai et qu'il réalisa que son amie était partie.

Mais ce n'était pas le moment pour des peines de cœur. Cela faisait des mois qu'il n'avait pas vu sa sœur – il ne voulait pas perdre son temps avec elle en s'attristant.

« Tu as toujours aimé t'inquiéter pour moi. » Il se retourna, leva un sourcil comme s'il l'appâtait. « C'est pour cela que tu as pris le risque d'envoyer un drone impérial jusqu'à Towashi ? »
Eiko se pinça les lèvres. Leur dynamique était familière – il était facile de retomber dans les vieilles habitudes. Et les plaisanteries avaient toujours été leurs préférées. « Tu n'es pas le seul à avoir des yeux dans cette cité, Kaito. Si tu étais en danger, je le saurai. »
Les mots s'échappèrent de la bouche de Kaito trop rapidement. « Je n'avais pas réalisé que je devais quitter ce plan pour avoir un peu d'intimité. »
Eiko vacilla. « Tu ne comptes pas partir encore une fois sans me dire au revoir. » Ce n'était pas une question, c'était un rappel de la promesse de Kaito.

Il ne regrettait pas d'avoir quitté le palais, mais il regrettait la façon dont il avait quitté Eiko sans la prévenir.

Ils avaient parcouru du chemin depuis qu'Eiko était à Boseiju avec Kaito lorsqu'ils avaient suivi le Kami de l'étincelle. Elle était la seule Impériale sur Kamigawa qui croyait que l'homme au bras de métal avait un lien avec la disparition de l'Impératrice.

Mais certains souvenirs laissent leurs traces. Et parfois, cela fait mal.

Kaito leva ses épaules, penaud. « Oh, allez. Tu dois m'avoir pardonné depuis le temps. Je t'ai sauvé la vie dans le quartier de la forêt. Deux fois.
- Ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé. Tu te promenais à travers le territoire des Kamis sans aucun but. Tu as eu de la chance de survivre assez longtemps pour embraser ton étincelle.
- Tu as toujours été ma diplomate auprès des Kamis préférée. »
- Je t'ai dit que la flatterie ne te mènerait nulle part, mais nous savons tous les deux, que c'est la seule carte que tu as. »
Son rire résonna dans toute la pièce. « Tu m'as blessé. »
Le feu scintillait dans le regard d'Eiko. « J'ai entendu des rumeurs à propos de futuristes recherchant des bio-améliorations illégales qui peuvent modifier la physique de réel. Peut-être peux-tu demander à ton ami de t'aider à avoir une peau plus épaisse. »
Kaito souriait légèrement. Un autre souvenir était douloureux. « Nous ne sommes pas les méchants, tu sais. Nous croyons que l'expérimentation technologique est la voie à suivre – non pas pour faire souffrir les gens ou commencer des guerres, mais pour aider. Pour soigner.
- Nous avons déjà de la technologie pour ça.
- Oui, mais qui donc y a accès ? Tous ceux qui ne peuvent s'offrir les permis ou les améliorations des cartes mères, doivent espérer les faveurs d'un kami pour obtenir une certaine forme de pouvoir. Et nous savons tous les deux à quel point c'est rare.
- As-tu déjà pensé que peut-être tout le monde ne devait pas avoir accès au pouvoir ? répliqua Eiko. Les Impériaux ne cherchent pas être régressif. Mais nous avons des avons des portes de fusion à construire et à protéger, les kamis qui voient l'expansion de nos villes comme une menace pour leurs maisons. Que se passera-t-il s'ils commencent à voir nos inventions comme une menace pour leurs existences ? » Elle secoua la tête. « Pour le bien du monde des mortels et celui des esprits, il faut un équilibre.
- Donner du pouvoir à une minorité créera toujours une division. La technologie uniformise les règles du jeu. Pas seulement pour les riches et l'élite, mais pour tout le monde. Nous n'avons plus besoin de nous reposer sur la magie des kamis – nous pouvons nous protéger nous-mêmes.
- De qui as-tu réellement besoin pour te protéger ? Parce que la dernière fois que j'ai vérifié, les seules personnes qui essayaient de commencer une guerre, étaient ceux qui voulaient la même chose que toi, répondit froidement Eiko.
- Je ne soutiens pas les insurgés, dit clairement Kaito. Mais Kyodai n'est plus le même depuis que l'Impératrice a disparu. Qu'arrivera-t-il si quelque chose va mal avec les portes de fusion et que des kamis destructeurs s'échappent ? Cela pourrait prendre un millénaire pour que les mondes des mortels et des esprits ne fassent qu'un. C'est mille ans d'incertitude. La Guerre des kamis est peut-être légendaire, mais peux-tu honnêtement m'assurer, qu'on ne reverra pas une menace comme celle-ci encore une fois ? »
Eiko se raidit. « Les kamis ne sont pas nos ennemis.
- Nous ne savons même pas qui est notre ennemi, l'apaisa Kaito, avalant la boule dans sa gorge.
- L'Impératrice a été enlevée dans le temple de Kyodai et personne n'a vu ce qui s'est passé. »

Il n'avait pas été capable de l'empêcher. Il était trop tard, et lui était trop faible et pas assez préparé.

Ils l'étaient tous.

Le visage d'Eiko se durcit. « Tu n'aurais rien pu faire cette nuit-là.
- Si nous avions eu de la meilleure techn...
- La technologie non-régulée aurait très bien pu être la raison de la disparition de l'Impératrice en premier lieu ! » l'interrompit Eiko dont les joues rougissaient.
Kaito se renfrogna. « Les Impériaux ont déjà blâmés les Futuristes – et les insurgés- sans une once de preuves. Ils ont presque déclenché une guerre. »

Eiko fut silencieuse pendant plusieurs secondes.

Kaito vit l'hésitation dans les yeux de sa sœur. Elle cachait quelque chose. « Qu'as-tu entendu ? » Il cligna des yeux, l'espoir s'écrasant contre sa cage thoracique comme un raz de marée. « Tu sais où est l'Impératrice ?
- Non, dit Eiko. Mais j'ai des renseignements » Même dans la lumière du feu, Kaito pouvait voir la tension derrière ses yeux.

Quelle que soit cette information, elle n'était pas censée la dire à Kaito.

Il s'avança d'un pas vers l'avant, pressant. « Si c'est à propos de l'Impératrice...
- C'est à propos de Tameshi, » l'interrompit Eiko.
Les pensées de Kaito se paralysèrent. Il n'était pas sûr d'avoir entendu correctement. « Qu'est-ce que Tameshi a à voir avec tout ça ? »







Les yeux d'Eiko fixaient la porte. Kaito ne l'avait jamais vue aussi nerveuse. Elle fouilla à l'intérieur de sa robe et sortit un objet ressemblant à un éventail. D'un coup de pouce, les bords s'élargirent pour former un petit dôme. L'énergie rayonnait vers l'extérieur, créant un cocon de lumière autours d'eux.
« Un suppresseur de son ? Kaito croisa les bras sur sa poitrine. Ça doit être vraiment sérieux, si tu n'as même pas confiance en tes gardes. »
Eiko respira lentement. « Mes sources ont surveillés Tameshi pendant un moment. Il est impliqué dans des études illégales de fusion impliquant des kamis et...
- Si tu penses que je vais fournir des informations sur mon meilleur ami aux impériaux, tu te mets le doigt dans l'oeil. » Kaito serrait les dents. « Eiko, tu es ma sœur et je t'aime. Mais si tu me demandes d'être ton espion...
- Je ne te dis pas cela, parce que j'ai besoin de ton aide. Je ne suis pas du tout censée te dire cela. Mais... » Eiko pinça l'arrête de son nez. « Ce n'est pas seulement les études de fusion. C'est la personne avec qui il était. » Elle soupira, laissant retomber sa main. « Tameshi a été vu rencontrant un homme dans les bas-fonds de la ville. Un homme avec un bras de métal. »
Le feu crépitait derrière lui, mais Kaito pouvait ressentir les braises brûler dans sa poitrine. Une flamme de résistance. « Quoi que tes sources aient vu, elle se trompent. »

Tameshi les avait rencontrés tous les deux dans le quartier de la forêt. Il savait tout à propos de l'Impératrice, du kami et de l'homme que Kaito recherchait. Il n'y avait pas un seul secret que Kaito cachait à son ami. – ni avant ni maintenant.

Cela n'avait aucun sens que Tameshi voulût cacher quelque chose d'aussi important. Il n'aurait pas pu.

« Crois-moi, je n'aurais jamais partagé ces informations avec toi si je n'étais pas absolument certaine que ce fût vrai. » Les épaules d'Eiko se relâchèrent « Encore moins à propos de ça. »
La voix de Kaito était creuse. « Tameshi ne me trahirait pas. 
- Je te dis ce que je sais, dit Eiko. Il y a dix ans, tu as juré que tu ne cesserais de chercher l'Impératrice. Si Tameshi connaît l'homme au bras de métal et ne te l'a jamais dit, tu ne veux pas savoir pourquoi ?
- Je ne te donnerais pas de renseignements, dit gravement Kaito. Et je ne dénoncerai pas mon ami pour qu'il soit utilisé comme bouc émissaire.
- Je ne te demande rien. Nous voulons la même chose – trouver l'impératrice le plus rapidement possible. Je te donne simplement l'information dont tu as besoin pour faire ce qu'il faut. Pour trouver la vérité. »

Kaito regardait ailleurs avec amertume. Il devait y avoir une autre explication. Tameshi ne lui aurait jamais menti. Il ne l'aurait jamais trahi.

Le pouvait-il ?

« Kamigawa a besoin d'un dirigeant, dit prudemment Eiko. Quelqu'un pour restaurer l'équilibre entre nos peuples. »
Kaito inclina son menton, faisant face à sa sœur. « Je ne crois pas qu'un trône soit la clé pour restaurer l'équilibre. Mais je ferai ce qu'il faut pour trouver l'Impératrice. »

Il faisait confiance à Tameshi depuis longtemps.

Mais il avait confiance en Eiko depuis plus longtemps.

Qu'importe si son renseignement était juste ou faux, Kaito avait suffisamment confiance en sa sœur pour la suivre. Et si espionner son meilleur ami était la seule solution pour prouver son innocence, alors Tameshi pourrait simplement le pardonner.

Kaito se déplaça vers la fenêtre, laissant la protection du dôme derrière lui.

Eiko ferma l'éventail de métal avant de le remettre dans sa robe. « Je suis désolée, Kaito. » Il s'arrêta près du bord, écoutant sa voix grave. « Je sais ce qu'il représente pour toi. »

Kaito ne voulait pas le croire. Mais si Tameshi travaillait réellement avec l'homme au bras de métal et qu'il savait ce qui était arrivé à l'Impératrice depuis tout ce temps...

Alors leur amitié n'avait jamais été ce que Kaito pensait qu'elle était.



Kaito était au bord de l'avenue, son dos appuyé contre le mur de pierre. Otawara était élevée dans les nuages et parfois Kaito était convaincu que la citée flottante avait moins d'ombre à cause de cela, et moins d'endroits où se cacher.
Son drone tanuki était trop reconnaissable pour qu'il puisse l'aider auprès de Tameshi, alors Kaito devait le suivre à l'ancienne – avec ses yeux, ses oreilles et sa pure détermination. Alors que les semaines passaient et qu'il continuait de rassembler des informations, Kaito se mit à détester le nouveau masque qu'il portait.

Le masque d'un menteur.

Il vacillait de douleur de trahir son ami. Plus d'une fois, Kaito avait presque réussi à se convaincre qu'il s'agissait d'un malentendu. Qu'Eiko s'était trompée et que ce n'était pas le même planeswalker qu'il avait vu au temple de Kyodai.

Mais chaque renseignement découvert par Kaito confirmait ce que sa sœur lui avait dit.

Tameshi cachait quelque chose. Pas seulement à Kaito, mais aux autres Futuristes aussi.







Kaito l'observait jour après jour, travaillant au département futuriste comme si ses croyances étaient alignées sur le reste d'Otawara. Et ensuite, le soleil se couchait et quand tous les autres rentraient chez eux, Tameshi restait dans son laboratoire, continuant un projet que personne au campus ne semblait connaître.

Kaito avait vu Tameshi conclure des pactes dans des allées sombres pour obtenir des améliorations de puissances volées. Il observait son ami glisser des caisses de cargo dans son laboratoire secret au milieu de la nuit la plus noire. Et il observait les drones non-réglementés sortir du campus et se diriger tout droit vers les tréfonds de Towashi.

C'était évident, Tameshi faisait quelque chose d'illégal. Mais Kaito avait besoin d'une preuve de sa trahison.

Tameshi apparut à l'entrée principale du campus, un drone déjà déplié dans sa main. Avec une légère poussée, il envoya le ruban tel un dragon dans les airs, le regardant se cambrer au-delà des arbres à la recherche du sol en contrebas. Il vérifia le panneau sur sa manche, observant l'heure et, dans un mouvement gracieux, il s'envola dans les airs et disparut à l'horizon.

Kaito n'attendit pas longtemps. Il n'y avait personne aux alentours, les collègues de Tameshi étaient rentrés chez eux des heures auparavant. Il enleva un outil de sa ceinture – un petit shuriken dont les bords brillaient d'une couleur bleutée – et visa la caméra de sécurité la plus proche. Il agita brusquement son poignet et le shuriken fila à travers l'air avant de s'enfoncer dans le coté de la caméra. Elle clignota une fois. Deux fois.

Et puis les bords du shuriken devinrent verts.

Masqué avec sa capuche bien serrée, Kaito quitta l'allée et marcha vers les portes du campus de Tameshi. Aucune caméra ne le verrait maintenant – pas avec l'étoile qui avait gelé le système.

Mais il devait être rapide. Il ne savait pas quand Tameshi pourrait revenir.

Le carrelage résonnait comme un champ d'os, froid et vide. Kaito se débarrassa du froid qui lui parcourait l'échine. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait dans le campus, mais c'était la première fois qu'il se sentait comme un étranger.

Comme un traître, susurra son esprit avant de repousser cette pensée.

Si Kaito avait tort à propos de Tameshi, il devrait accepter les conséquences qui pourraient en découler pour lui. Mais si Tameshi lui avait menti tout ce temps...

Kaito n'était pas prêt à regarder la vérité en face, mais pour l'Impératrice, il le ferait quand même.

Il passa les portes de métal qui menaient au laboratoire de Tameshi. Il n'y avait aucune possibilité de forcer les portes – sans une carte clé ou un robot géant.

Et Kaito ne pensait pas que faire exploser le laboratoire pouvait l'aider à rassembler des preuves.

A la place, Kaito se dirigea droit vers le bureau de Tameshi. Une immense table se tenait en son centre, surmontée par une combinaison de puces, de données et de paperasse. Dans le coin, une lanterne ronde était posée, Kaito pressa un doigt contre elle pour lui donner vie. Utilisant sa télékinésie, Kaito leva la lanterne dans les airs jusqu'à ce qu'elle soit au-dessus de lui.

Il regarda dans chaque tiroir et armoire de la pièce et fouilla chaque pile de papier sur le bureau de Tameshi. La plupart n'étaient pas importants, mais il y avait un message codé que Kaito trouva caché sous un dossier. Cela ne prit pas longtemps à Kaito pour le déchiffrer – il avait retenu chaque astuce que Tameshi lui avait apprise.

C'était un message assez vague, mais il semblait qu'il s'agissait d'une requête pour se rencontrer dans les tréfonds. C'était un long chemin pour une rencontre : les tréfonds étaient à la surface, coincée entre les ombres de Boseiju – le plus vieil arbre de Kamigawa – et les buildings de Towashi. Sûrement pas un lieu adéquat pour les affaires courantes.

Aller si loin d'Otawara... impliquait un besoin de secret plus grand que celui requis par un Futuriste moyen.

Kaito tapota avec ses doigts la bordure du bureau, fronçant les sourcils devant le message alors qu'il vérifiait la date et l'heure. Le rendez-vous devait avoir lieu cette nuit, et très prochainement – il devait aller où Tameshi était allé.

Mais qui devait-il rencontrer ? et pourquoi ?

Alors que Kaito se redressait, il fixa une puce de mémoire cachée entre les dossiers. Il la connecta à son masque tanuki, prit quelques secondes pour contourner le cryptage et regarda l'image apparaître sur son écran.

C'était le plan d'un appareil étrange, mince et carré avec des bras en métal qui sortaient comme ceux d'une méduse. Kaito n'avait jamais vu cela auparavant.







Mais cela ne prouvait toujours pas que Tameshi connaissait l'homme au bras de métal.

Pour ça, Kaito devait interrompre une réunion dans les tréfonds.

Kaito retira la puce de son masque tanuki et la cacha entre les dossiers. Il s'éloigna du bureau et fit redescendre la lampe qu'il remit à sa place, puis se dépêcha au-dehors.

Quand il fut suffisamment loin des portes, Kaito claqua des doigts et l'étoile se détacha de la caméra pour revenir à lui. Il l'attrapa en vol et la rangea dans sa ceinture puis se dirigea vers le ferry aérien.

Kaito pouvait contourner le cœur des tréfonds avec facilité. Même si ce n'était pas au milieu de la nuit, aucune lumière du soleil ne transperçait la surface et les lumières des néons de la ville ne semblait pas atteindre les rues les plus étroites. Les voies navigables étaient couvertes de fleurs de cerisier, mais même l'esthétique charmante ne pouvait masquer la puanteur dans l'air, celle de la sueur et des eaux usées.

Il ne fallut pas longtemps pour repérer Tameshi – les lunaréens ne s'aventuraient pas souvent dans la basse-ville et plus d'un étranger était heureux d'échanger des renseignements contre une petite récompense.

Kaito suivit le chemin de son ami tout au long des docks. Les sources de lumières étaient rares aux abords de la ville et le canal était complètement noir. Kaito pouvait sentir une aigreur désagréable sur ses lèvres – les relents chimiques venaient d'au plus près des égouts des tréfonds.

Il grimaçait, laissant sa main en alerte à ses côtés, prêt à prendre son sabre au moindre signe de danger. Il ne savait pas ce qu'il allait trouver, mais s'il voyait de nouveau l'homme au bras de métal, il ne le laisserait pas s'échapper.

La vapeur des évents à proximité aidait à cacher les pas de Kaito alors qu'il errait sur les bords des quais. Des containers métalliques étaient entreposés en rangées uniformes, offrant bon nombre de cachettes. Mais l'attention de Kaito fut attirée par un entrepôt devant lui d'où s'échappait de la lumière à travers de larges baies vitrées.

Kaito enleva son masque, laissant Himoto se transformer en un drone à quatre pattes. Silencieusement, elle vola jusqu'à l'entrepôt. Au même moment, Kaito prit son épée à sa taille. D'un simple mouvement avec la garde, les bords s'élargirent en deux rangées de dents acérées et dentelées.

Resserrant sa poigne, Kaito glissa vers le drone et pressa un doigt sur sa tempe.

A l'intérieur de l'entrepôt, le drone tanuki flottait vers un espace sombre au-dessus des chevrons. Des caisses métalliques remplissaient la majeure partie de la pièce, mais tout au bout se trouvait un espace avec des tables et du matériel de laboratoire. Des béchers luminescents étaient tordus les uns autours des autres tel un labyrinthe de verre. Certains d'entre eux, remplis d'un liquide brillant comme des néons, bouillonnaient, et d'autres étincelaient d'énergie. Des instruments chirurgicaux jonchaient la surface de la table – il y avait des couteaux aux formes étranges qui ressemblaient à de larges triangles et d'autres aussi fins que des brindilles. Des béchers plus petits remplis d'un étrange sérum aux teintes métalliques étaient posés sur une table de travail et des fragments de métal et de fils s'emboîtaient comme un puzzle sans réellement s'ajuster parfaitement.

Un frisson de malaise parcourut les os de Kaito. Ces expériences... elles n'avaient rien à voir avec le travail des Futuristes qu'il avait pu voir à Otawara. Ou n'importe où sur Kamigawa.

Kaito envoya Himoto plus près des équipements de laboratoire quand une immense ombre le fit s'arrêter. Il pouvait entendre des voix depuis l'entrée. Une dispute qui avait cours depuis un moment.

Même avec la caméra du drone, tout ce que Kaito pouvait voir était une ombre trop grande. Quand il se déplaça, Kaito entendit une sonorité inhabituelle dans la voix de la silhouette, comme un grincement métallique.

« L'utilité antérieure des chaireux n'est pas pertinente. Le doute et la faiblesse doivent être excisés du reste. »







Il y eut un bruit de pas près des containers et une voix bourrue marmonna quelque chose que Kaito ne pouvait entendre.

L'énorme silhouette se délaça une fois de plus, s'avançant dans la lumière. Kaito retint son souffle alors qu'un monstre étrange apparaissait. Son corps était fait de chrome avec des bras griffus et une posture voûtée. Ses côtes et sa colonne vertébrale en pointe étaient formées intégralement de métal et complètement exposées. Son visage et sa bouche étaient monstrueuses et comme celle d'un oiseau, quoique plus long et pointu qu'un bec, et ses dents plates firent vaciller Kaito en arrière au dehors de l'entrepôt.

Ce n'était pas l'homme au bras de métal que Kaito avait vu dans le temple de Kyodai. C'était complètement différent.

La créature se déplaçait avec une démarche peu naturelle et Kaito recula son drone dans l'obscurité.

« Finalise la récolte des matériaux nécessaires et transfère les nouveaux spécimens. » Le monstre se tourna, révélant ses dents alors que le son métallique de sa voix creusait l'estomac de Kaito. « Ne ralentis pas le progrès. Il est inévitable que les sujets retrouvent leur état de pleine conscience. »

Un groupe d'hommes de main apparut sur la caméra du drone. Des Héliastes, selon leurs habits. Il y en avait presque une douzaine, transportant du matériel depuis les tables jusqu'à un véhicule. Ils laissaient les béchers derrière eux, encore bouillonnants de couleurs, et commencèrent à charger un des plus gros containers dans le véhicule à la place.

La taille parfaite pour ranger n'importe quel type d'arme, pensait Kaito. En quoi Tameshi était-il impliqué ?

Les hommes de main avaient pratiquement chargé le véhicule quand un cri retentit depuis l'intérieur. Le cœur de Kaito se serra à la pensée que l'Impératrice était dans une cage quelque part, mais le son dans le cargo était plus animal qu'humain.

Il semblait plus kami.

Il voulait enquêter. Il savait que ce qu'il y avait à l'intérieur du conteneur pouvait lui apporter des réponses sur ce qu'il se passait dans l'entrepôt.

Mais il n'avait plus de temps et Kaito ne pouvait affronter une douzaine d'Héliastes et un monstre seul.

« Que faisons-nous pour les béchers ? » demanda l'un des hommes de main.
La créature s'avançait vers le véhicule sans regarder en arrière. « Toutes les preuves doivent être détruites. L'expansion des travaux continuera dans un lieu bien plus optimal, offert par les chaireux. »

Avec un reniflement, l'Héliaste se retourna et prit un des béchers et le lança contre une vitre avec force.

L'explosion fit sursauter Kaito, sa main serrant son arme. Il cligna des yeux rapidement, pressant sa tempe pour rappeler son drone et écouter le vrombissement du véhicule qui s'en allait.

Les claquements et les sifflements de colère du feu était un avertissement.

Mais il y avait aussi des preuves à l'intérieur. Preuves qui étaient en train d'être détruites.

Kaito entra dans l'entrepôt sans aucune autre pensée, se dépêchant à travers les flammes colorées qui grimpaient le long des murs de l'entrepôt. Dans quelques minutes, tout le bâtiment serait englouti.

Ses yeux scannaient les tables pour trouver quelque chose – quelque chose qui pourrait l'aider – mais tout ce qui avait était laissé là était déjà en train de brûler trop férocement pour que cela fût arrêté.

Les épaules de Kaito retombèrent, juste au moment où un gémissement retentit quelque part derrière lui.

Il se retourna, l'épée levée et vit Tameshi affalé dans le coin entre deux conteneurs. Le tissu de sa robe avait été lacéré par un bras métallique. Son visage était si pâle que Kaito n'avait jamais vu son ami ainsi auparavant. Et tout autour de lui, du sang ruisselait.

Tameshi était mortellement blessé.

Rangeant son sabre dans son fourreau, Kaito courut au côté de son ami et tomba à genoux. Il y avait tellement de choses qu'il souhaitait dire. Tellement de choses qu'il voulait demander.

Mais ce n'était pas le moment, son cœur se brisait tel le verre dont le contenu brûlait derrière lui et il n'avait plus les mots.

Tameshi leva la tête, ses yeux se forçant à rester ouvert. « Kaito... »

Kaito secoua la tête encore et encore. Cela ne pouvait se produire. Il ne pouvait pas perdre un autre ami.

Mais la mort avait d'autres plans.

La voix de Tameshi était aussi faible que les cendres. « Je... J'ai commis des erreurs. Mais te mentir était la pire d'entre elles. »

Kaito sentait le feu rugir derrière lui. Il ne pouvait déplacer Tameshi – cela ne ferait qu'accélérer l'inévitable. Et s'il ne lui restait que quelques secondes...

Il voulait lui dire de ne pas s'en faire. Lui offrir la paix et le pardon dans ces derniers instants. Lui donner tout ce qu'un ami méritait.

Mais il avait une autre amie aussi. Et il était encore temps de l'aider.

« Dis-moi ce que tu sais à propos de l'impératrice. » supplia Kaito, combattant son émotion. « Comment connais-tu l'homme au bras de métal ? »

Les yeux de Tameshi se fermèrent.

« Non ! » Kaito attrapa la robe de son ami et tira dessus. « Ne pars pas maintenant. Pas sans m'avoir dit la vérité. »

Le dernier souffle de Tameshi fut comme le dernier murmure d'un combat. Il regarda Kaito avec tant de regrets, brisés, irréparables.

Il manquait de temps.

« Tezzeret, » murmura Tameshi comme pour briser un sort. Et puis, il partit.

Le cri de Kaito devint un halètement étouffé et les larmes qui coulaient le long de ces joues semblaient se graver dans sa peau. Il sentit la chaleur atteindre son dos, le feu qui se rapprochait dangereusement.

Serrant les dents, Kaito pressa sa main sur les yeux de Tameshi et prononça un adieu silencieux. Même s'il se sentait mal, il fouilla la poche de son ami et prit la clé de son laboratoire.

Tameshi était peut-être mort, mais Kaito avait encore beaucoup à faire.

Son drone tanuki apparut à ses côtés, se repliant en un masque. Kaito couvrit son visage et se leva au-dessus du corps de son ami, luttant contre l'angoisse qui le parcourait, et s'en alla.

Derrière lui, l'entrepôt brûlait.

Alors c'était comment ?

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ÔDon de rage ! Ô Force de désespoir ! Ô vieillesse ennemi public ! N'ai-je donc tant vécu que pour être chevalier de l'infâmie ?
- A-Hakka, corneille écrivaine, Sir Ano de Racberge, acte I, scène IV

Proposé par DimirofSelesnya le 06/02/2023

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