Races du Multivers : nymphes & dryades - Magic the Gathering

Races du Multivers : nymphes & dryades

Races du Multivers : nymphes & dryades

Dans un instant, vous comprendrez pourquoi j’ai décidé de faire ces deux races en même temps : c’est que, tout au long de l’histoire de Magic, les types ont été confondus, intentionnellement ou par erreur.

  La storyline de Magic

Dans un instant, vous comprendrez pourquoi j’ai décidé de faire ces deux races en même temps : c’est que, tout au long de l’histoire de Magic, les types ont été confondus, intentionnellement ou par erreur.

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le , par Drark Onogard
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Races du Multivers : nymphes & dryades



Nymphes ou dryades : confusions et hésitations

Dans un instant, vous comprendrez pourquoi j'ai décidé de faire ces deux races en même temps : c'est que, tout au long de l'histoire de Magic, les types ont été confondus, intentionnellement ou par erreur.

En effet, la première carte de dryade elle-même, les Dryades de Shanod, a été imprimée comme « Summon Nymphs », et n'a reçu le type de dryade qu'à partir de la VIe édition, après que le type est apparu avec la Dryade des frimas et le Peuple des pinèdes. Enfin, avec le retour en force des nymphes lors du premier bloc Theros, on a découvert d'autres types de nymphes, et certaines ont été affublées du double type dryade et nymphe, qu'ont acquis à leur tour les Dryades de Shanod.

Cette hésitation a même causé une erreur de design lors de Theros : par-delà la mort, avec la Dryade du bosquet ilyséen, puisqu'elle a été imprimée comme nymphe, et que ce n'est qu'après un erratum qu'elle a retrouvé son type de dryade.

Ces flottements s'expliquent en fait par l'origine mythologique de ces créatures, qui n'est pas moins confuse.

Origine : des beautés grecques

Nymphes et dryades sont représentées, dans l'art grec, comme de délicieuses demoiselles, objets et sujets de désir, qu'il s'agisse d'Echo qui, amoureuse de Narcisse, ne pouvait que répéter le dernier de ses mots, ou de Daphné qui fuit Apollon au point qu'elle fut métamorphosée en laurier pour ne pas subir ses atteintes.





Apollon & Daphné, Le Grébin


Les nymphes, de numphè, qui peut vouloir dire jeune femme en âge d'être mariée, fiancée ou vierge, sont avant tout des divinités mineures des forces de la nature, et en particulier des sources. En tant que telles, elles deviennent souvent l'emblème des cités qui s'établissent autour d'elles ; mais surtout, elles deviennent des objets littéraires de choix, offrant du mystère et un amour bucolique.

Le goût qu'on prend à ces représentations est tel que le terme de « nymphe » finit par englober des divinités mineures de divers lieux : les dryades viennent de drus, le chêne, et sont liées aux arbres ; les oréades des montagnes ou les naïades de la mer.

Pour ce qui est des dryades, les auteurs tardifs les distinguent des hamadryades, dont ils disent que leur énergie vitale est intrinsèquement liée à l'arbre qu'elles protègent ; à l'inverse, une dryade ne meurt pas si on coupe l'un de ses arbres. Les hamadryades personnifient l'arbre, alors que les dryades ne font que le protéger ; Magic, quand il s'agit de créer ses dryades, empruntent à l'une et l'autre image, selon les plans et selon les intérêts.

Theros, foyer des nymphes



Theros est le seul plan à l'heure actuelle qui ait des nymphes non-dryades. Toutes les nymphes sont des créatures-enchantements nées-de-Nyx, le ciel étoilé des dieux, car elles en sont des créations volontaires, qui ne se rendent chez les mortels que selon la volonté de leurs créateurs. Surtout, les nymphes de Theros peuvent avoir des traits ou masculins ou féminins, depuis Theros : par-delà la mort qui a introduit un cycle en partie masculin. Elles sont assez assez simplement divisées selon le modèle grec, réadapté pour convenir aux couleurs de Magic.

Les nymphes sont apparues à travers trois cycles, dont seules surnagent deux nymphes légendaires, toutes deux liées à Karametra.

Alséides, nymphes des champs

Si chez les Grecs, les alséides résident dans les bosquets et les vallées, à Magic elles sont chaque fois représentées dans des champs de blé, ce qui laisse entendre qu'elles sont plutôt liées à Karametra, déesse des Moissons qu'à Héliode, dieu du Soleil. Des champs de blé, elles ont aussi les épis blonds sur la tête.





Une alséide observatrice mal peignée


Ce sont par conséquent les nymphes les plus proches des humains et les moins farouches, dont la présence est une bénédiction : les trois que nous connaissons servent à protéger nos créatures, puisque la première a la Grâce, la deuxième prévient des blessures, et le dernier offre la protection contre une couleur.

Naïades, nymphes des flots

Les naïades de Theros ne sont pas maritimes, mais habitent dans les grottes et les cours d'eau de la Forêt de Nistos, qui se trouve à l'est de Setessa, ainsi que sur des baies isolées de toute vie humaine. Bien qu'elles soient évidemment liées à Thassa, déesse de la Mer, comme toutes les nymphes, les naïades rendent aussi des hommages à Nyléa, déesse de la Chasse. Leur peau extrêmement lisse mêle le bleu et un violet-rose clair.





Une Naïade des criques cachées aux penchants xénophobes


Comme créatures de l'eau, « blanche et brillante, informe et fraîche, passive et obstinée dans son seul vice : la pesanteur; disposant de moyens exceptionnels pour satisfaire ce vice : contournant, transperçant, érodant, filtrant » (Ponge), les naïades offrent de l'évasion aux créatures dignes, qu'il s'agisse de vol, d'imblocable ou de mieux passer avec le flash.

Lampades, nymphes des morts

Les lampades sont des nymphes moins alliciantes que les autres, que ce soit chez les Grecs ou sur Theros : ces porteuses de flambeaux sont le cortège d'Hécate, l'effrayante déesse de la sorcellerie ; ces résidentes du Monde souterrain ont la peau pâle striée de violet, des cheveux d'ombre ou de fumée et des doigts crochus. Cependant, la Lampade de la veille des morts a une apparence bien différente, un corps comme d'écorce qui s'effrite, sans yeux ; l'apparence d'une personne qu'on commence à oublier. Toutes, elles aident Athréos, dieu du Passage à guider les morts jusqu'à leur dernière demeure.





Ces Lampades porteuses d'effroi ont de quoi avoir de sacrés maux de crâne


Les deux premières lampades donnent l'Intimidation pour représenter cet effroi qu'elles inspirent, mais le dernier lampade se contente de manger la dernière mémoire des morts.

Oréades, nymphes des monts

Les oréades, créations de Purphoros, dieu de la Forge, sont le reflet des montagnes où elles vivent : celles qui vivent sur des montagnes boisées maîtrisent l'art de la chasse et produisent des minerais de valeur ; celles des volcans sont agressives et dangereuses ; enfin, certaines appartiennent à la bakkeia des satyres, célébrations rituelles effrénées, qui passent au cours de la soirée du plaisir à la douleur.

Leur apparence elle aussi est le reflet du lieu où elles vivent, mais contrairement aux alséides et aux naïades, leur corps n'est pas apparemment d'une même matière. En effet, elles ont ce qui semble une peau humaine, mais habillée par endroits de pierre ou de métal pareil à ce qui compose leur montagne.

Dryades, nymphes des bois

Les dryades aux cheveux et aux vêtements de feuilles résident dans les forêts de Nistos et de Skola, qu'elles protègent des visiteurs irrespectueux, sans se montrer farouches pour autant. Comme la plupart des dryades, elles facilitent généralement la production de mana.

Arasta de la Toile sans fin fut l'une d'entre elles, et même parmi les plus aimées de Nyléa. C'est pourquoi l'envieux Phénax, dieu de la Tromperie, la transforma en une immonde araignée, pour prouver que l'amour de Nyléa n'était dû qu'à l'apparence d'Arasta. Elle lui donna en partie raison, puisque ne reconnaissant pas son amie, elle la chassa de Nyx, d'où celle-ci arriva dans les bois nessians pour y établir son antre, sous Enorasi, arbre dont le fruit donne le don de prophétie à ceux qui en sont dignes. Cependant la déesse envoie encore des espions auprès de Phénax, pour essayer de trouver le moyen de défaire le sort qui pèse sur Arasta.

Cas particuliers

Kestia, la cultivatrice, a été créée par plusieurs dieux, qui lui ont donné le rôle de cultivatrice bienveillante et d'irrigatrice des champs céréaliers. Elle est moins proche de Karametra que ne l'est Sythis, main des récoltes, qu'elle nomme sa fille et à qui elle partage une partie de son pouvoir. Si elle est vêtue d'une robe blanche, c'est qu'à présent, elle accomplit la volonté de sa déesse en traversant le continent par tous les chemins.
Toutes deux sont caractérisées par leur apparence plus humaine, qui peut être la cause ou la conséquence de leur place plus importante auprès des dieux ; mais il s'agit surtout, pour Wizards, d'offrir plus aisément ces personnages à l'identification.







Enfin, la Tisseuse du sanctuaire est une curiosité, car si elle pourrait être une dryade assez typique sur n'importe quel autre plan, où elles peuvent être plus ou moins couvertes d'écorce, le fait que cette dryade-ci n'ait pas le type nymphe indique une différence de nature que redouble son apparence. On peut bien sûr supposer qu'il s'agisse d'une petite erreur de design, ou bien d'un nouveau type de dryade créé par Karametra ; mais j'aime aussi penser que, s'il s'agit d'une dryade du printemps, c'est qu'elle n'est pas tout à fait mûre, et qu'elle prendrait une apparence plus humaine à l'approche de l'été ; avant cela, elle n'a pas de véritable visage, pas de bouche, qui bourgeonnerait avec le cycle des saisons.

C'en est fait des nymphes de Theros ! Passons maintenant à un regard plus général et chronologique sur l'évolution visuelle et mécanique des dryades.

Ma forêt, mon domaine

Si les mécaniques liées aux dryades ont évolué au cours de l'histoire du jeu, on peut cependant y voir une constante éminemment thématique : les dryades sont des êtres de la forêt. A ce titre, elles ont commencé comme créatures furtives, insaisissables sur leur terrain de prédilection, ce que montre la traversée des forêts des Dryades de Shanod, la Dryade des saules ou la Dryade de Paillebois, ou encore la Dryade des frimas.

 
 


Cette énumération peut paraître longue, mais elle est loin d'être exhaustive ! Le premier bloc Ravnica lui-même a un certain nombre de dryades du Conclave qui ont ou donnent la traversée de certains terrains. Car une variante de cette aisance à se balader dans les forêts se retrouve dans la capacité qu'elles ont à guider d'autres créatures entre les arbres, ce dont la Marcheuse inaperçue est la première occurrence. Entre hostilité et hospitalité : deux aspects du vert qui retrouvent leur plus pure expression dans les dryades.

Cette caractéristique se retrouve même chez la Marcheuse de la Filandre mirrane, qui me semble être paradoxalement une spécialiste du terrain dont elle est l'opposée – le vert et les artefacts ne faisant pas bon ménage.

Une mineure sur laquelle ont aussi joué les designers des anciennes éditions est leur caractère imprévisible, qui est une autre image de leur progression gracieuse et rapide dans les forêts. Ainsi, certaines peuvent, sous condition, être lancées sans payer de coût en mana, comme si elles étaient déjà présentes dans les forêts jouées, voire être lancées par surprise comme des éphémères : c'est le cas de la Dryade des vignes ou du Légat de Paillebois.

On compte aussi trois sortisans des Masques mercadians qui sont devenus des dryades, comme l'Aubryade une fois que les sous-types ont été plus facilement cumulés : cela témoigne, je crois, du lien profond de ces créatures aux lignes ley des forêts.

 
 


Après cela, la race a un peu perdu de son identité, en devenant une race parmi d'autres du Conclave Selesnya, qui joue donc comme une autre avec les mécaniques de la guilde : marqueurs +1/+1 (Chœur du Conclave, Peupler (Ghildmage de Vitu-Ghazi), prudence contre les artefacts, les enchantements et les cimetières (Militante dryade). Bien entendu, avec cette entrée dans le monde bicolore de Ravnica, les dryades, jusque là toujours absolument vertes – si on excepte l'anomalie de la Dryade de Boiverreux – deviennent à la rigueur bicolores, sans jamais quitter le .

Cependant, avec la popularité ambiguë de la Charmille dryade, exception que les designers refusent de reproduire, un nouveau trait des dryades s'est développé : leur amour de la forêt va jusqu'à la fusion. Ainsi, la charmille est devenue jeton pour éveiller les bois et le Bâton de Titania.

Dryades : entre femme et arbre

Selon les plans où elles vivent, les dryades s'adaptent aux forêts où elles habitent et les gardent de manières diverses.

Les plus farouches sont sans doute celles d'Innistrad, qui s'ajoutent à la liste déjà longue comme le bras de fléaux de l'humanité – au milieu des loups-garous, araignées géantes et autres sangliers sanguinaires. Elles ne supportent aucun intrus, et quiconque passe prend le risque d'être mis à mort par ces impitoyables gardiennes. Au départ semblables à de belles jeunes femmes, l'avènement d'Emrakul les a transformées en abominations d'écorce comme la Dryade de bois noueux, encore plus agressives, ce qui perturba encore plus les communications entre les villages disséminés à travers les bois.







Les dryades d'Ixalan ont une apparence aussi proche de celle du bois, à cela près que le leur est moins grisâtre et plus vert. Plutôt que des femmes, leur carrure généralement squelettique leur donne un aspect plus juvénile. Elles sont le penchant bienveillant de leur couleur : même si elles seraient plutôt les alliées des Hérauts de l'onde, en harmonie avec la nature, cela ne les empêche de faire bénéficier même aux autres races d'une renaissance verdoyante.





Des Dryades primaires... qui pourraient sortir de CM2 ?


Tout aussi bienveillantes, mais plus hiératiques sont les dryades de Ravnica, unies dans le Conclave de Selesnya. Leur chevelure feuillue change de couleur à chaque saison. On croit qu'elles sont en lien direct avec l'Âme du monde, si bien que Mat'Selesnya, parun de leur guilde, était un chœur de dryades comme le fut ensuite Trostani, la discordante. Les dryades sont l'incarnation même de l'idéal philosophique et religieux du Conclave, qui prône l'oubli de soi au profit de la collectivité : ainsi, les dryades représentent cet idéal où l'individu cesse d'exister, où tous ne parlent que d'une voix.

Les dryades de Mirrodin sont quant à elles venues rompre l'unisson d'un monde tout de métal. Pendant que des êtres organiques étaient absorbés d'autres plans par les pièges à âmes de Memnarch, elles se sont mises à se former spontanément dans les arbres de cuivre. Depuis la corruption phyrexiane et le renvoi, par Karn, des âmes happées sur leur plan d'origine, nous n'avons revu aucune dryade mirrane.







Sur Dominaria, les dryades vivent au milieu des grandes forêts de Yavimaya, de Shanod, île du continent d'Aerona, et de Quirion, qu'elles partagent généralement avec des peuples elfiques fidèles et respectueux de leur domaine. En particulier, les clans de Quirion, particulièrement xénophobes, acceptent malgré tout les dryades sur leur territoire. Sans qu'elles soient aussi virulentes que les dryades d'Innistrad, le chant des dryades, comme le chant des sirènes attire dans les profondeurs de l'océan, semble attirer dans les profondeurs de la forêt.

Presque aussi farouches que celles d'Innistrad, les dryades de Mercadia, dotées d'un souffle empoisonné, sont surtout capables de rentrer et de sortir des arbres à volonté.

Elles sont bien loin des dryades d'Arcavios, exemple unique de dryades à l'aise hors de la forêt ! Un certain nombre d'entre elles, comme Dina, macéreuse d'âmes, entrent même à l'université de Strixhaven parmi les Flestrefleur. Ces dryades sont aussi les moins forestières en cela qu'elles sont aussi associées au mana noir, sans jamais renier leur origine verte.

Conclusion

Entre bienveillance et férocité, entre soin et protection, entre peau et écorce, et surtout, au milieu des forêts aux arbres épais, vous trouverez les dryades ; sinon, ce sont elles qui vous trouveront.

Alors c'était comment ?

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—Dicton de fermier orque

Proposé par Dark Mogwaï le 19/06/2012

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