Pour les semaines qui vont suivre, cap sur un continent inconnu de l'histoire de Magic ! Nous allons enfin révéler au public francophone les histoires qui se déroulent dans les comics de Magic BOOM ! Suite à une tentative d'assassinat contre Kaya, Vraska et Ral Zarek, nos Planeswalkers-maîtres de guilde préférés mènent l'enquête pour découvrir un complot qui dépasse largement les frontières de Ravnica.
Rappelons en préambule que ces comics suivent leur temporalité propre : ils n'ont aucun rapport avec l'histoire principale et suivent leur propre cours. Des personnages peuvent apparaître ou mourir, des plans s'effondrer, des identités être révélées : tout cela n'aura aucune influence sur l'histoire racontée dans les cartes.
Résumé du premier arc du comics BOOM !
MAGIC #1
Niv-Mizzet revenu à la vie a en fait, dans cette version, vu son âme transportée dans un corps de mizzium et de cristal, là où dans la version canon, le réceptacle du cérébropyre n'est que temporaire pour sa résurrection charnelle.
Kaya, usurpatrice d'Orzhov, Vraska, reine des Golgari & Ral, vice-roi d'Izzet sont bien tous trois à la tête de leur guilde, lorsque des assassins tentent en vain de régler leur compte : bien que les assassins aient été adaptés contre chaque maître de guilde, comme des assassins aveugles pour éviter le regard pétrificateur de Vraska, ils se font éliminer.
Il n'y a qu'un seul survivant, contre Ral, qui est envoyé aux Azorius, dirigés maintenant par Lavinia de la Dixième (comme dans le canon). Pour cette affaire sérieuse, elle a appelé Jace. Celui-ci s'introduit dans son esprit : il a une vision d'horreur – et le prisonnier lui-même devient une horreur lovecraftienne à tentacules, puis une flaque noire qui fuit dans les égouts.
Les trois maîtres de guilde donnent une réunion de crise sur Zendikar : qui sont ces ennemis, et que faire d'eux ?
MAGIC #2
Ral conclut de la survie de l'assassin que la véritable cible était Jace, architecte des pensées, dont l'esprit a été touché par son exploration de celui du sbire. La caractérisation des personnages progresse : Ral apparaît comme un vantard à l'esprit scientifique, Vraska est une gorgone sombre et impulsive rattrapée par son passé d'assassin, et Kaya, plus calme, garante d'une certaine morale, comme meurtrière de l'Obzedat, Conseil fantôme.
Sur Ravnica, des faux prophètes annoncent l'arrivée de la Comète, dont on ne connaît pas encore la nature.
Nos héros vont voir Jace, qui est soigné chez les Hospitaliers du Cœur glacé, qui ne relèvent d'aucune guilde, mais vénèrent une déesse de la mer. Jace est pris dans un piège psychique duquel ils échouent à le tirer, ce qui cause la colère de Vraska. Heureusement, elle ne se retourne pas contre les soigneurs : des assassins du même genre arrivent, et la lutte s'engage de nouveau. Seulement, ces assassins n'étaient pas adaptés à eux : Jace devait être leur cible.
Bien que Vraska parvienne à en maintenir un en vie pour le questionner, d'un mot il active un charme de suicide, qui le rend inutile.
Vraska, reine qui a dédié sa vie à l'Essaim, met en place une garde autour de l'Hôpital ; Kaya, maître de guilde par erreur, subit les reproches de Tomik, avoquiste éminent, qui la juge trop aventurière ; Ral, de son côté, remarque une étrange activité sismique, qui n'est pas causée par une explosion due à sa guilde.
Ils se réunissent au Pacte des Guildes présidé Niv-Mizzet (car le Pacte n'est pas un lien magique comme dans le canon, mais seulement un conseil), avec des représentants des autres guildes : Hekara, Sorcière sanguinaire des Rakdos, la Première oratrice Vannifar des Simic, Borborygmos des Gruul, Trostani, Voix de Selesnya, Aurelia, archétype de justice des Boros, Lavinia... Seulement, pas de représentant des Dimir : or, le mode opératoire, assassinat, charme de suicide, changeformes, leur ressemble fort, et ils n'en sont pas à leur premier essai de déstabilisation du Pacte des Guildes. Quoique les accuser en leur absence ne plaise pas à tous, tous s'accordent à dire qu'il faut leur soutirer des réponses.
Mais ce numéro s'ouvre sur un portrait inquiétant de Tezzeret le Conspirateur, sur Zendikar.
MAGIC #3
Entre les rues infinies de la surface et les labyrinthes de la Citerraine, Ravnica est le lieu idéal pour se cacher : et c'est en-bas que se situe Manteaubrune, Maison des ombres, QG des Dimir. Nos Planeswalkers le retrouveront en ressuscitant un agent : si sa mémoire a été forcément effacée, sa mémoire primitive le conduira chez lui.
Le contraste entre le plafond écrasant et protecteur de la Citerraine et le Ciel fracturé de Tolvada, qui rendait fou les habitants du plan d'origine de Kaya. Elle a été incapable de le sauver, et de sauver quiconque : son pouvoir de transplaner avec un non-Planeswalker lui est apparu trop tard.
Après avoir riposté face à une attaque de srânes sauvages – car ces cadavres réanimés par les Orzhov peuvent apparemment se créer des semblables à partir d'autres cadavres – ils parlent de leurs amours : Tomik, avoquiste éminent et Ral sont bien ensemble, quoique Tomik reste loyal avant tout à Orzhov, mais Vraska et Jace n'en sont qu'aux débuts, suite à leur rapprochement sur Ixalan. Elle l'aime parce qu'il n'a jamais hésité à croiser son regard tueur.
Pendant ce temps, des assassinats surviennent dans les rues contre des membres de chaque guilde, revendiqués par les Dimir, à en croire des graffitis.
Ils rencontrent ensuite un groupe d'artistes Rakdos qu'ils éliminent quand ils s'opposent à l'autorité du Pacte des Guildes, et donc d'Hekara, leur chef. Mais des heures s'écoulent sans qu'ils trouvent le QG... et aucun charme de désorientation ou d'oubli en vue, pourtant : sont-ils au bon endroit, ou les défenses de la guilde sont-elles levées ?
Ils le découvrent assez vite : ils croyaient qu'il y avait eu trois attaques sur les guildes ; mais Manteaubrune aussi a subi une explosion.
MAGIC #4
Ainsi face au second hall des Dimir, le premier ayant été détruit à la mort de Szadek, seigneur des secrets, ils retrouvent aussi Niv-Mizzet, qui à cause des assassinats revendiqués soupçonne que la destruction de leur hall ne soit qu'une couverture : pourquoi n'auraient-ils pas construit un troisième Manteaubrune ? Mais le fait que les assassinats soient signés reste suspect pour les trois Planeswalkers... même s'ils comprennent les soupçons du Cérébropyre : la menace pour le Pacte est souvent venue des Dimir ; pourquoi pas encore ?
Pendant leur nuit de sommeil, Lazav, l'Hétérogène les visite tous trois dans leurs rêves heureux ou anxieux : il le fait parce que, maître de la tromperie, il faut maintenant croire en ses dires. C'est une conspiration contre le Pacte des Guildes qui cherche à le déstabiliser en rejetant la faute sur la plus secrète des guildes.
Mais quelque chose ne colle pas : les assassins de l'Hôpital étaient bien des Dimir ! Cette guilde n'est pas moins nécessaire que les autres à l'équilibre de Ravnica : elle s'occupe des secrets en s'assurant que personne ne puisse en profiter pour dominer le plan-cité. Et cette attaque ne ciblait ni eux, ni Jace, mais l'abbé de l'Hôpital : leur foi insidieuse se répand dans la ville sous le couvert de la charité, et ce sont eux, le cœur de cette conspiration. Le seul nom de cette divinité les réveille tous, prêts à agir.
Ils se rendent avec des troupes à l'Hôpital pour libérer Beleren, que l'abbé prétend déjà sorti. Si les Planeswalkers sentent assez le mensonge pour engager l'assaut, l'abbé se montre immunisé au regard pétrificateur de Vraska, et les Sans-Portes prennent la défense de l'Hôpital, puis Aurelia elle-même, qui considère leurs accusations d'autant plus ridicules qu'ils accusaient auparavant les Dimir ; et le fait qu'aucun Izzet n'ait été assassiné par les Dimir lui fait croire que Ral est leur allié. La conspiration fonctionne : les guildes se retournent les unes contre les autres.
MAGIC #5
(Les temporalités sont intriquées dans ce numéro, mais j'ai pris le parti de les réarranger.)
Les trois maîtres de guildes, persuadés que le culte se joue bien d'eux en les opposant, se dressent contre Niv-Mizzet, qui comme les six autres guildes croit les Dimir vraiment coupables. Pour les disculper, il faut une preuve, et pour avoir une preuve, il faut en savoir plus sur la divinité de l'Hôpital. Or, Kaya connaît quelqu'un.
Ce quelqu'un n'est autre que le très ancien Téfeiri, pèlerin temporel qu'ils rencontrent sur Dominaria, dans la nation de Fémeiref, complètement retiré des affaires du Multivers. Il reconnaît pour l'avoir lu le nom de leur divinité, mais cela appartient à l'histoire ancienne, même pour lui : l'Ere glaciaire... Mais il connaît une Planeswalker qui a vécu à cette époque.
Quelques jours plus tard, Ral entre, sur Innistrad, dans une taverne remplie de loups-garous – ce qui explique qu'elle soit ouverte à la pleine lune, contrairement aux autres. Bien qu'il les mette hors d'état de nuire, en maintenant l'aubergiste en vie, il espère surtout que la personne qu'il cherche n'a pas été mise en pièces par ces bêtes comme c'est la « coutume » pour les étrangers.
Pendant ce temps, sur Ixalan, Vraska, capitaine du Belligérant fait son grand retour et sauve ses pirates d'un dinosaure féroce : elle a confiance en eux en tant que source d'informations.
Kaya, quant à elle, échoue à trouver quiconque d'autre que des morts sur Amonkhet.
Ils reviennent bredouilles sur Kaldheim, mais au moment où ils le déplorent, la personne si recherchée apparaît : Jaya, mage du feu vénérée. C'est là qu'ils lui disent le nom de la divinité, un nom qui la désarçonne : Marit Lage.
